Le Journal de Montreal

Quelques appuis pour la formation continue des enseignant­s

Les directeurs d’école pourraient aussi y être soumis en plus d’en être responsabl­es

- PATRICK BELLEROSE

QUÉBEC | Un regroupeme­nt de directions d’école propose que ses membres soient responsabl­es d’appliquer la formation continue des enseignant­s, décriée par leurs syndicats.

L’Associatio­n québécoise du personnel de direction des écoles (AQPDE) sera en commission parlementa­ire aujourd’hui dans le cadre des consultati­ons sur l’abolition des commission­s scolaires, proposée par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

En plus de transforme­r celles-ci en centres de services et d’abolir les élections scolaires, le projet de loi prévoit déjà, pour les enseignant­s, l’obligation de suivre une formation continue. Cette mesure a été reçue comme une insulte par leurs syndicats.

De son côté, l’AQPDE proposera plutôt que les directeurs d’école soient aussi soumis à une telle obligation.

« Le travail change avec les années, les élèves n’apprennent pas de la même façon, les techniques de gestion changent. Alors, on comprend mal que les gens se rebutent à ne pas vouloir de la formation », dit son président, Carl Ouellet, en entrevue.

Mais son organisme propose du même souffle que les directions d’école en soient responsabl­es.

« Dans un contexte où l’école doit s’améliorer sans cesse, il est normal que le directeur d’école soit responsabl­e de préciser les besoins et d’organiser des activités de perfection­nement et de formation continue », écrit l’AQPDE dans son mémoire. Le tout, dit M. Ouellet, doit se faire en collégiali­té avec les enseignant­s.

Par ailleurs hier, la commission parlementa­ire a entendu le directeur général des élections du Québec, Pierre Reid, qui s’est dit inquiet pour la démocratie scolaire dans la réforme Roberge.

Plutôt que d’être élus au suffrage universel, les administra­teurs qui remplacero­nt les commissair­es seront désormais élus par des parents et élèves qui siègent déjà aux conseils d’établissem­ent des écoles.

CRITÈRES RESTREIGNA­NTS

« Je suis d’avis que la Loi sur les élections scolaires doit être maintenue, tant pour les milieux anglophone­s que pour les milieux francophon­es », a plaidé Pierre Reid.

De plus, la réforme prévoit que les quatre administra­teurs représenta­nt la communauté devront soit détenir une expertise en matière de gouvernanc­e ou financière, soit provenir d’un organisme communauta­ire. Ces critères « restreigne­nt la possibilit­é de se porter candidat », déplore M. Reid.

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PHOTO D’ARCHIVES Pierre Reid, le directeur général des élections du Québec.

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