« Des conditions de travail médiévales », selon la CSN
Un important syndicat québécois qui s’inquiète de voir débarquer le géant américain Amazon ici va jusqu’à qualifier les conditions de travail de la société de « médiévales ».
« C’est inquiétant parce que ce sont des conditions de travail médiévales. C’est aussi pire que Walmart quant au respect des droits des travailleurs », s’inquiète le président de la Fédération du commerce,
David Bergeron-Cyr.
Conditions de travail « brutales », semaines de 60 heures, ambulances fréquentes… une enquête de Business Insider qui a levé le voile sur certains centres d’Amazon aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe a fait scandale en février dernier, ce qui n’a rien de rassurant, selon lui.
CADENCES INSOUTENABLES
Pour David Bergeron-Cyr, qui représente 30 000 travailleurs au Québec, dont 3000 dans des entrepôts, comme ceux de Jean Coutu, Metro et Collabor, l’arrivée d’Amazon dans le décor n’augure rien de bon pour les travailleurs d’entrepôts québécois.
« S’ils reprennent leur même modèle qu’ils ont ailleurs dans le monde, ce sont des cadences de trainsoutenables vail avec des salaires qui sont anormalement bas », a souligné celui qui a lui-même travaillé dans des entrepôts une dizaine d’années.
CAMPAGNE DE PEUR
M. Bergeron-Cyr soutient que les travailleurs d’usine québécois gagnent facilement plus de 20 $ l’heure, alors que les conditions sont loin d’être les mêmes au sein des entrepôts du géant américain. « Aussitôt qu’il y a une rumeur ou un employé qui ose prononcer le mot syndicat, il y a une campagne de peur qui se déclenche », a-t-il déploré, en rappelant que son organisation sera là quand viendra le temps d’aider les travailleurs à faire respecter leurs droits face à l’entreprise la plus puissante au monde.