Une sortie de route fatale après la fête d’une amie
L’endroit a été le théâtre d’un accident grave similaire au mois de juin dernier
SAINT-ROCH-DE-L'ACHIGAN | Une infirmière de 35 ans est décédée vendredi matin dans la même courbe que celle où un pompier auxiliaire de 22 ans a bien failli laisser sa peau, le 30 juin dernier, dans Lanaudière.
Michelle Parsons s’est recueillie quelques minutes près des bouquets de fleurs déposés sur le côté du Chemin de la ligne Mercier, à Saint-Roch-de-l’Achigan, hier après-midi. Sa meilleure amie, Jasmine Charrette, y est décédée dans la nuit de jeudi à vendredi.
« C’était vraiment une personne exceptionnelle, qui rendait les gens confortables. Elle était sans jugement, c’était une personne facile », a-t-elle mentionné, en larmes.
Jasmine Charette, infirmière à l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, a perdu la vie aux côtés de Stéphanie Tanguay, dont l’anniversaire avait été souligné plus tôt en soirée. Cette dernière qui conduisait l’auto a été gravement blessée.
Mme Parsons s’était d’ailleurs présentée au souper entre amis, mais elle est partie tôt. L’hypothèse de la Sûreté du Québec que l’alcool pourrait être en cause la fait passer par toute une gamme d’émotion, mais elle se garde de condamner la conductrice.
« Ni l’une ni l’autre n’a embarqué dans l’auto en se disant “ce soir, on va mourir” », relativise-t-elle, en indiquant qu’une « mauvaise décision » a possiblement été prise.
2e ACCIDENT
C’est le deuxième accident tragique à survenir au même endroit, en quelques mois à peine. Le 30 juin dernier, Tommy Martin-Verville, un pompier auxiliaire de 22 ans, s’était possiblement endormi au volant après avoir passé la nuit comme bénévole sur un incendie criminel à Boisbriand.
Les résidents de la poignée de maisons dans le secteur où demeurait Jasmine Charrette, à environ un kilomètre du lieu de l’accident, sont ébranlés. Il faut dire qu’ils ont vu la jeune femme construire sa demeure à la sueur de son front dans les dernières années, notamment avec l’aide de son père.
« Ça nous a vraiment touchés. On écoutait la télé hier [samedi], et on avait de la peine », souligne sa voisine, Véronique Vaudry Lamarche, une technologue en imagerie médicale qui ne travaille pas au même hôpital.
VITESSE
Elle ne croit pas que la courbe où les deux accidents se sont produits soit dangereuse en soit, mais estime qu’il y a certainement un problème de vitesse, une opinion partagée par une partie du voisinage.
Linda Morneau croit que des dos-d’âne judicieusement placés pourraient faire partie de la solution.
« Ce n’est pas juste la courbe, il faut qu’on fasse ralentir le monde », indique-t-elle.
Une installation du genre avait déjà été placée dans les dernières années, mais la ville l’a retirée après que des citoyens se sont plaints du bruit.