Un vétéran invite ses frères d’armes à demander de l’aide
QUÉBEC | Un vétéran de la guerre en Afghanistan souffrant d’un trouble de stress post-traumatique invite ses frères d’armes à ne pas avoir peur de demander de l’aide s’ils en ressentent le besoin.
« Je [pratiquais] un métier où il fallait toujours cacher ses douleurs, avoir l’air du meilleur, être tough. C’est sûr que j’avais peur de me faire juger par mes pairs », a confié Jonathan Wade.
Membre du 3e bataillon, Royal 22e Régiment, M. Wade a fait son service militaire de 2000 à 2014. En 2009, il a été déployé en Afghanistan, où il faisait du mentorat opérationnel avec des soldats locaux.
Quelques années plus tard, il a été diagnostiqué du trouble de stress post-traumatique relié à ce qu’il a vu là-bas. Aujourd’hui, même s’il vit mieux depuis qu’il consulte des spécialistes, des séquelles persistent.
DANS LA BONNE DIRECTION
« Il m’arrive encore de paniquer quand je conduis et que je vois un déchet dans la rue. Je ne peux pas non plus aller au Walmart un dimanche après-midi pluvieux, parce qu’il y a trop de monde », a expliqué l’homme qui fait actuellement son baccalauréat en études multidisciplinaires à l’Université Laval.
M. Wade se rappelle que le fait d’aller consulter était tabou dans l’armée à l’époque. C’est seulement lorsque c’est devenu insupportable pour lui qu’il a décidé de franchir le pas.
« Ça n’allait plus, je ne dormais plus. C’était vraiment épouvantable. Je ne pouvais pas continuer comme ça », a précisé M. Wade.
« Heureusement, c’est beaucoup mieux accepté aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Si la majorité de la population respecte les militaires pour leur service à la défense du pays, certains critiquent parfois leur déploiement en territoire étranger.
« Ça m’est arrivé à quelques reprises de me faire demander pourquoi je suis allé en Afghanistan, par exemple. Les gens ne comprennent pas toujours qu’en tant que militaires, on se doit de respecter les ordres. », a-t-il indiqué.