Un ministre qui ne passe pas le test
La semaine passée Simon Jolin-Barrette, le ministre de l’Immigration, , n’a pas passé le test des valeurs humaines.
La réforme du Programme de l’expérience québécoise a été l’idée la plus absurde de l’année. On dit à des êtres humains : « si vous décrochez un diplôme dans une université québécoise, nous vous promettons un accès plus direct à la résidence permanente ». Et on ne tient pas sa parole ?
Imaginez que vous avez un prétendant. Il vous promet un avenir extraordinaire. Il veut se marier avec vous et vous invite à venir habiter chez lui. Puis, un matin, vous trouvez une petite note sur la table où il est écrit : « je te demande de partir ».
C’est ce qu’a fait le ministre Jolin-Barrette. Il a mis une petite note sur la table de milliers de personnes qui ont quitté leur pays et leurs proches pour venir étudier ici.
48 HEURES D’ANGOISSE
Annvor Vestrheim, une Norvégienne de 24 ans, étudie à la maîtrise en science politique à l’UQAM. Je suis allée la rencontrer, et elle m’a raconté qu’elle a vécu un véritable cauchemar.
Lundi, elle pensait devoir quitter la province, son amoureux, ses amis et surtout, abandonner son grand rêve de pratiquer une profession au Québec. Mercredi, elle a appris avec soulagement que ce scénario était écarté.
Depuis vendredi soir, le projet de réforme est sur la glace. Le gouvernement replongera-t-il des milliers d’étudiants dans l’incertitude ?
UN DIPLÔME D’HUMANITÉ
Je suis émue de constater que le milieu de l’éducation, celui des affaires et divers autres intervenants au sein de la communauté se soient mobilisés pour dire au ministre qu’il ne recevrait pas son diplôme de bon humain s’il ne retournait pas sérieusement faire ses devoirs.
Quand on ouvre les portes à des immigrants, on les aide à ouvrir celles de leur avenir, qui est aussi le nôtre.