Polanski réfute les nouvelles allégations de viol
PARIS | [AFP) Le cinéaste Roman Polanski, accusé de viol par une Française en 1975, réfute totalement cette accusation, a indiqué hier son avocat qui réfléchit à une éventuelle riposte judiciaire.
« M. Polanski conteste avec la plus grande fermeté cette accusation de viol », affirme l’avocat Hervé Temime dans un communiqué.
« Nous travaillons aux suites judiciaires à apporter à cette publication, souligne l’avocat, qui précise que le réalisateur, dont le prochain film sur l’Affaire Dreyfus sort mercredi en France, ne participera pas au tribunal médiatique et moi pas davantage. »
TÉMOIGNAGE
Dans un témoignage publié par le journal Le Parisien vendredi soir, Valentine Monnier, photographe, ancienne mannequin et qui a aussi joué dans quelques films dans les années 80, accuse Roman Polanski de l’avoir frappée et violée en 1975 en Suisse alors qu’elle avait dixhuit ans.
Cette Française, dont les accusations s’ajoutent à celles d’autres femmes ces dernières années, toutes également rejetées par Roman Polanski, précise ne pas avoir déposé plainte pour ces faits, prescrits. Mais elle affirme avoir décidé de porter publiquement cette accusation en raison de la sortie en France de J’accuse, qui porte sur une célèbre erreur judiciaire de la fin du XIXe siècle, l’accusation à tort du capitaine Alfred Dreyfus.
« Comment se peut-il qu’il ait disposé de fonds publics pour instrumentaliser l’histoire et ainsi réécrire la sienne... ? », s’indigne la photographe.
De son côté, Hervé Temime souligne dans son communiqué « que cette accusation concerne des faits vieux de quarante-cinq ans. Que jamais cette accusation n’a été portée à la connaissance de M. Polanski et pas davantage à l’institution judiciaire, si ce n’est un courrier au Procureur général californien il y a deux ans, à lire ».