Le Journal de Montreal

DEREK A DÉCIDÉ DE SE BATTRE

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La dernière fin de semaine a été fertile en événements. La victoire des Carabins à Québec, les Alouettes et la victoire du Canadien ont fait les manchettes. Toutefois, c’est le discours de Derek Aucoin au congrès de Baseball Québec qui a été mon fait saillant.

Affaibli par sa bataille contre un cancer du cerveau, Aucoin a pris la parole après son intronisat­ion au Temple de la renommée. Comme il l’a toujours fait, il a parlé de sa passion avec des mots bien sentis.

Seulement quelques mots sur sa maladie qui est apparue de façon soudaine, ce n’est pas surprenant. C’est à l’image de l’homme que je connais. Il n’est pas du type à s’apitoyer sur son sort. Bien au contraire.

C’est un batailleur. Comme dans le temps, quand il était sur la butte alors qu’il affrontait un frappeur coriace.

« Je continue à me battre, a-t-il déclaré en conclusion à son discours. J’ai les deux manches retroussée­s. Je ne mettrai pas le genou au sol. Je sais que vous êtes là. »

À la fin de son allocution, le colosse a quitté la scène. Il a donné quelques accolades à ses proches avant de quitter la salle. Aucoin était sûrement vidé physiqueme­nt et mentalemen­t par cette première apparition publique depuis l’annonce de son cancer au cerveau.

Il poursuivra sa bataille loin des micros et des caméras. C’est ainsi qu’il veut que ce soit et c’est parfait.

DE LA CLASSE JUSQU’AU BOUT

Ce qui m’a toujours frappé chez Aucoin, c’est sa grande classe. Samedi soir, il a démontré une fois de plus qu’il était une personne d’exception.

Lors des premières minutes de son discours, il a eu la délicatess­e de s’excuser auprès des autres personnali­tés admises au Panthéon de ne pas pouvoir être présent pour leurs intronisat­ions respective­s.

Il n’était pas obligé de le faire. C’est du Derek Aucoin comme on le connaît. Une sortie presque parfaite.

EN MANQUE DE MAGIE

Changeons de grosseur de balle. Les Alouettes ont vu leur saison encouragea­nte prendre fin hier au stade Pervical-Molson. Cette défaite a prouvé que la formation montréalai­se avait encore des brèches à combler avant de pouvoir aspirer aux grands honneurs.

Ils ont joué du football de rattrapage de la première à la dernière minute. Les hommes de Khari Jones ont bien tenté d’effectuer une autre remontée comme ils l’ont fait à plusieurs reprises cette année.

MAUVAISES DÉCISIONS

Toutefois, Vernon Adams Jr. n’avait simplement pas sa magie habituelle. Il a lancé deux intercepti­ons après de mauvaises prises de décision. On ne pourra pas dire qu’il n’a pas tout essayé pour faire gagner son équipe.

Cette défaite est attribuabl­e à la piètre performanc­e de la défensive. Le quart des Eskimos Trevor Harris s’est amusé comme un petit fou avec l’unité de Bob Slowik.

La défensive des Alouettes a plié à plusieurs reprises au cours de la saison régulière. Hier, dans le match le plus important de la saison, elle a simplement brisé en mille morceaux.

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Il était accompagné de sa conjointe Isabelle Rochefort et de son fils Dawson.
PHOTO COURTOISIE PERRY GIANNIAS Derek Aucoin lors de son intronisat­ion au Temple de la renommée du baseball québécois, samedi. Il était accompagné de sa conjointe Isabelle Rochefort et de son fils Dawson.

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