Un message à Tatar
L’attaquant slovaque sait qu’il doit être plus discipliné pour aider l’équipe
Il y a des messages de peu de mots qui ont un impact clair. Tomas Tatar a compris ce principe.
« J’ai parlé à Claude [Julien] depuis le match à Philadelphie. Il m’a simplement dit de ne pas retourner dans la boîte ! »
Tatar a respecté la consigne de son entraîneur-chef dans le gain de 3 à 2 du Canadien contre les Kings de Los Angeles, samedi. Auteur d’une passe sur le but de Nate Thompson, le Slovaque a surtout réussi à éviter le banc des punitions. C’est un pas dans la bonne direction.
À sa première saison avec le CH, Tatar a écopé de 34 minutes de punition en 80 rencontres. Il s’agissait d’un total très raisonnable pour un ailier intense et utilisé pour un peu plus de 16 minutes par partie.
À ses six premières saisons complètes dans la LNH, il n’a jamais passé plus de 34 minutes au cachot.
Cette saison, Tatar est méconnaissable dans ce département. Il a déjà 20 minutes de punition à son compteur. Avec 10 punitions mineures, il se retrouve au quatrième rang de la LNH derrière trois défenseurs.
UN JOUEUR REPENTANT
Dans le vestiaire du Tricolore après la victoire face aux Kings, Tatar a cherché une bonne explication pour ce manque de discipline.
« Je ne sais pas comment répondre, a répliqué l’ailier de 28 ans. Je peux simplement vous dire que je me sens mal par rapport à cette statistique. Il y a parfois eu des appels sévères contre moi. Mais à Philadelphie, j’ai écopé de deux mauvaises punitions. Je veux aider l’équipe, je ne veux pas me retrouver au banc des punitions. »
« Parfois, je cherchais simplement à lever le bâton de mon rival pour lui soutirer la rondelle, a-t-il continué. Mais dès que tu touches à un gant avec ton bâton, tu risques de te retrouver au banc des punitions. J’ai fait cette gaffe à quelques reprises. Je dois être plus prudent et plus intelligent. »
La patience de Julien a atteint ses limites lors du revers de 3 à 2 en prolongation contre les Flyers à Philadelphie, jeudi. Il a délogé Tatar de sa place à l’aile gauche du premier trio pour le reléguer au sein de la quatrième unité.
AVEC SUZUKI ET LEHKONEN
Deux jours après le passage en Pennsylvanie, Tatar a encore une fois patiné sans ses comparses habituels, Phillip Danault et Brendan Gallagher.
Il a joué à l’aile gauche en compagnie de Nick Suzuki et d’Artturi Lehkonen. Julien a eu la main heureuse avec ce nouveau trio. Tatar et Lehkonen, un autre joueur critiqué pour son manque de discipline avec 14 minutes de punition, ont offert une très bonne prestation contre la bande à Anze Kopitar.
« Lehky et Suzi travaillent très fort, ils m’ont aidé contre les Kings, a souligné Tatar. Nous avons joué un bon match en produisant un but. C’est l’entraîneur qui décide de mélanger les trios. Ça ne me dérange pas. Je veux juste aider l’équipe à gagner. »