Le Journal de Montreal

LES SOUNDERS CHAMPIONS

Il s’agit de son deuxième titre en quatre ans

- Dave Lévesque DLevesqueJ­DM

SEATTLE | Ça faisait 10 ans que la ville de Seattle attendait ça, et les Sounders se sont assurés d’animer la fête de la plus belle des façons en remportant une victoire de 3 à 1 sur le Toronto FC en finale de la Coupe MLS, hier après-midi.

Devant une foule de 69 274 spectateur­s, un record pour un événement sportif présenté au CenturyLin­k Field, les locaux ont marqué deux fois en seconde demie pour savourer un premier titre à domicile et un second dans l’histoire du club.

Il s’agit d’une douce revanche pour les Sounders, qui avaient perdu 2 à 0 contre ce même Toronto FC en finale, en 2017.

Il s’agit néanmoins d’un deuxième triomphe de Seattle sur les Reds, les deux équipes s’étant aussi affrontées en finale en 2016, un match qui a tourné en faveur des Sounders. Cette victoire est également particuliè­re pour l’entraîneur-chef, Brian Schmetzer.

« C’est très significat­if pour moi parce que je viens d’ici, j’ai pu célébrer avec les partisans, ma famille et tous les gens qui travaillen­t pour le succès de cette équipe », a-t-il expliqué.

ÉMOTIF

Schmetzer s’est présenté devant la presse en étant très décontract­é avec une canette de bière à main.

Mais les émotions l’ont vite envahi, et c’est en étranglant un sanglot qu’il a fait l’éloge de ses joueurs.

« Ils ont persévéré après une première demie difficile qui a nécessité des ajustement­s, a-t-il ajouté.

« Notre attaque n’a pas été très bonne en première demie, on voulait trop défendre, et c’est un piège dans lequel on est souvent tombés cette saison. »

REVIREMENT

Le premier but des Sounders est pratiqueme­nt un accident, puisque le Toronto FC dominait le match depuis le retour des vestiaires.

Les choses ont changé à la 57e minute quand Kelvin Leerdam a décoché un tir hors cadre qui a dévié sur le genou de Justin Morrow, ne laissant aucune chance au pauvre Quentin Westberg.

Les Torontois ont ensuite ouvert le jeu pour aller chercher le but égalisateu­r, ce qui les a désorganis­és.

Victor Rodriguez a asséné le coup de massue en frappant énergiquem­ent une balle légèrement pointée en sa direction par Nicolas Lodeiro pour doubler l’avance des locaux à la 76e minute.

Raul Ruidiaz a ajouté la cerise sur le sundae avec une superbe course pour battre Mavinga de vitesse et loger la balle au-dessus de la tête de Westberg à la 90e.

Ce quatrième but de Ruidiaz fait de lui le meilleur marqueur des séries. Il a aussi obtenu une passe sur le but de Leerdam.

Jozy Altidore, avec une tête dans les arrêts de jeu (90+3), a privé Stefan Frein du jeu blanc.

ÉQUILIBRE

Même si les visiteurs ont obtenu les deux tiers de la possession du ballon en première demie, on a eu droit à du jeu relativeme­nt équilibré.

Les Torontois ont cependant pris le contrôle du couloir gauche grâce aux efforts de Nicolas Benezet et Jonathan Osorio, les deux joueurs les plus remuants pour les Reds.

Dans le camp des Sounders, on n’a pratiqueme­nt pas vu Lodeiro, complèteme­nt englouti à droite pendant que Jordan Morris faisait le boulot à gauche sans qu’il obtienne beaucoup de ballons.

Ce n’est que dans le dernier quart d’heure de la première demie que le jeu a réellement commencé à s’ouvrir. Et c’est lors de ces 15 dernières minutes qu’on a vu les meilleures chances pour les deux équipes, Frei étirant la main sur une bonne frappe de Benezet, et Westberg se dressant devant un Ruidiaz laissé fin seul devant lui.

VICTOIRE MÉRITÉE

Nommé joueur du match en raison de son but qui aura été celui d’assurance, Rodriguez estime que la victoire revenait aux Sounders.

« Nous méritions cette victoire, a-t-il dit, je suis vraiment heureux de remporter ce match à la maison, devant nos partisans, c’est un sentiment indescript­ible.

« La première demie a été difficile parce que Toronto jouait bien, mais, en seconde demie, on a joué un peu plus notre jeu et on a eu un peu plus de possession de balle. »

Shmetzer a reconnu que la nervosité lors d’une telle finale à domicile a eu un impact sur ses hommes.

« Nous étions un peu nerveux en première demie, et, à mesure que le match a progressé, les choses se sont placées.

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