Le nom de Trevor Harris sur toutes les lèvres
Menés par un Trevor Harris époustouflant, les Eskimos d’Edmonton ont tout de même eu chaud. Mais les joueurs disent n’avoir jamais été inquiétés par la remontée amorcée par les Alouettes en deuxième demie.
Il faut dire que l’attaque des visiteurs, vainqueurs 37 à 29, n’a pas pris de temps à se mettre en marche dans cette demi-finale de l’Est. Harris a complété ses 22 premiers relais, en route vers une performance de 421 verges et une passe de touché.
« Je crois que j’étais confortable avec le rythme de l’attaque, a dit l’homme de la journée en conférence de presse. À toutes les fois que tu joues pour Jason Maas [l’entraîneur-chef], tu auras l’opportunité de jouer de grosses parties comme ça. »
TROIS PASSES INCOMPLÈTES
Très humble, le quart-arrière n’a pas voulu parler davantage de ses performances individuelles.
« Je suis sûr que Trevor vous dirait que ce n’était pas l’effort d’un seul homme, que ça prend 11 autres joueurs. […] Lorsqu’on a manqué de jus en attaque en deuxième demie, notre défense a tenu le fort », a remarqué Maas. « Évidemment, les revirements en fin de match ont joué un grand rôle et nous avons été en mesure de bien terminer la rencontre. Ça prend un effort d’équipe complet pour gagner un match de séries, et je suis fier de tout le groupe », a ajouté le des Eskimos.
Les coéquipiers de Harris ont aussi tenu à rendre hommage au vétéran de 33 ans.
« J’ai joué contre lui en demi-finale l’an dernier… [Hier], il n’a lancé que trois passes incomplètes, a dit Josh Johnson à propos de son pivot. Je ne parierais jamais contre lui. Si on lui dit de donner son 100 %, c’est exactement ce qu’il fera. » « C’est sûr que je préfère l’avoir dans mon équipe que contre moi. C’est un vrai meneur », a, quant à lui, dit le Québécois Mathieu Betts, qui disputait un premier duel éliminatoire dans la LCF.
UN HÉROS OBSCUR
Dans l’ombre des performances offensives de Harris, Greg Ellingson ou encore C. J. Gable, la défensive albertaine a fait tout un travail pour briser les derniers espoirs montréalais. Johnson, qui évolue au poste de demi de coin, a notamment multiplié les interceptions lors des derniers instants du match, frustrant ainsi l’attaque menée par Vernon Adams Jr.
« On n’a jamais eu peur. On savait que les Alouettes étaient une équipe bonne au quatrième quart, a commenté Johnson. On a été frustré plusieurs fois cette saison, mais ce soir [hier] on a fouillé dans nos derniers retranchements et on a fait les gros jeux quand on en avait besoin. » Plusieurs joueurs l’ont souligné dans la joyeuse cohue du vestiaire des Eskimos, mais Johnson est vraiment l’histoire Cendrillon de ce match. À sa première saison à Edmonton, le Floridien a compilé de modestes statistiques, réalisant entre autres deux interceptions en 17 matchs. Voilà que Johnson en obtient trois, qui ont d’ailleurs été déterminantes pour l’issue de la demi-finale de l’Est.