Le Journal de Montreal

Le nom de Trevor Harris sur toutes les lèvres

- MARC-ANTOINE MALO

Menés par un Trevor Harris époustoufl­ant, les Eskimos d’Edmonton ont tout de même eu chaud. Mais les joueurs disent n’avoir jamais été inquiétés par la remontée amorcée par les Alouettes en deuxième demie.

Il faut dire que l’attaque des visiteurs, vainqueurs 37 à 29, n’a pas pris de temps à se mettre en marche dans cette demi-finale de l’Est. Harris a complété ses 22 premiers relais, en route vers une performanc­e de 421 verges et une passe de touché.

« Je crois que j’étais confortabl­e avec le rythme de l’attaque, a dit l’homme de la journée en conférence de presse. À toutes les fois que tu joues pour Jason Maas [l’entraîneur-chef], tu auras l’opportunit­é de jouer de grosses parties comme ça. »

TROIS PASSES INCOMPLÈTE­S

Très humble, le quart-arrière n’a pas voulu parler davantage de ses performanc­es individuel­les.

« Je suis sûr que Trevor vous dirait que ce n’était pas l’effort d’un seul homme, que ça prend 11 autres joueurs. […] Lorsqu’on a manqué de jus en attaque en deuxième demie, notre défense a tenu le fort », a remarqué Maas. « Évidemment, les revirement­s en fin de match ont joué un grand rôle et nous avons été en mesure de bien terminer la rencontre. Ça prend un effort d’équipe complet pour gagner un match de séries, et je suis fier de tout le groupe », a ajouté le des Eskimos.

Les coéquipier­s de Harris ont aussi tenu à rendre hommage au vétéran de 33 ans.

« J’ai joué contre lui en demi-finale l’an dernier… [Hier], il n’a lancé que trois passes incomplète­s, a dit Josh Johnson à propos de son pivot. Je ne parierais jamais contre lui. Si on lui dit de donner son 100 %, c’est exactement ce qu’il fera. » « C’est sûr que je préfère l’avoir dans mon équipe que contre moi. C’est un vrai meneur », a, quant à lui, dit le Québécois Mathieu Betts, qui disputait un premier duel éliminatoi­re dans la LCF.

UN HÉROS OBSCUR

Dans l’ombre des performanc­es offensives de Harris, Greg Ellingson ou encore C. J. Gable, la défensive albertaine a fait tout un travail pour briser les derniers espoirs montréalai­s. Johnson, qui évolue au poste de demi de coin, a notamment multiplié les intercepti­ons lors des derniers instants du match, frustrant ainsi l’attaque menée par Vernon Adams Jr.

« On n’a jamais eu peur. On savait que les Alouettes étaient une équipe bonne au quatrième quart, a commenté Johnson. On a été frustré plusieurs fois cette saison, mais ce soir [hier] on a fouillé dans nos derniers retranchem­ents et on a fait les gros jeux quand on en avait besoin. » Plusieurs joueurs l’ont souligné dans la joyeuse cohue du vestiaire des Eskimos, mais Johnson est vraiment l’histoire Cendrillon de ce match. À sa première saison à Edmonton, le Floridien a compilé de modestes statistiqu­es, réalisant entre autres deux intercepti­ons en 17 matchs. Voilà que Johnson en obtient trois, qui ont d’ailleurs été déterminan­tes pour l’issue de la demi-finale de l’Est.

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