Un député refuse l’offre de son chef
Ed Fast ne veut pas être au cabinet fantôme de Scheer
OTTAWA | Un député conservateur de renom a refusé de faire partie du cabinet fantôme d’Andrew Scheer et explique sa décision en faisant allusion à la grogne contre le leadership de son chef.
Ed Fast, ex-ministre du Commerce sous le gouvernement Harper, n’a pas indiqué clairement s’il continuait d’appuyer son chef, hier, mais ses propos portent à croire qu’il a des réticences envers celui-ci.
« M. Scheer est en droit de s’entourer d’une équipe qui soutient pleinement son leadership », s’est contenté de mentionner le député de la Colombie-Britannique dans une déclaration envoyée à TVA Nouvelles.
Or, lorsque le Toronto Star lui a directement demandé s’il soutenait le fait que M. Scheer se maintienne en poste, M. Fast a répondu que la discussion sur ce sujet resterait « entre lui et M. Scheer ».
TOUJOURS MEMBRE DU CAUCUS
M. Fast a confirmé avoir été approché pour occuper un poste au sein du cabinet fantôme de M. Scheer, chargé de talonner le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau sur les grands dossiers.
« J’ai exprimé mon souhait de ne pas y être inclus en ce moment », a-t-il précisé dans la déclaration relayée à TVA Nouvelles. M. Fast demeure malgré tout membre du caucus conservateur et assure
Député conservateur
Chef conservateur
qu’il restera pleinement attelé à la tâche de faire pression sur les libéraux.
La grogne contre le leadership de M. Scheer se fait entendre depuis la défaite électorale des conservateurs, le 21 octobre. Ses détracteurs, en particulier ceux du Québec, lui reprochent surtout ses tergiversations sur des questions comme l’avortement et le mariage de même sexe en campagne électorale.
Les voix de ténors conservateurs se sont multipliées, plus récemment, pour réclamer son départ imminent. M. Scheer a toutefois clairement signalé, jeudi, qu’il a l’intention de s’accrocher à son poste jusqu’au vote de confiance auquel il sera soumis auprès de l’ensemble des membres du PCC, en avril.
Hier, le bureau de M. Scheer a publié la liste complète des 50 députés qui agiront à titre de porte-parole au sein de son cabinet fantôme.