Le Journal de Montreal

Une dame gagne contre un policier du métro

Elle n’avait pas tenu la rampe de l’escalier mécanique

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OTTAWA | (Agence QMI) On ne peut être arrêté pour avoir refusé de tenir une rampe d’escalier roulant du métro de Montréal puisque ce n’est pas une infraction, a tranché la Cour suprême du Canada hier.

Dans un jugement unanime, le plus haut tribunal du pays a donné raison à Bela Kosoian, arrêtée pour cette raison de façon musclée par un policier de la Ville de Laval à la station Montmorenc­y, en 2009.

Mme Kosoian recevra 20 000 $ en dommages-intérêts de la part de la Société de transport de Montréal et du policier Fabio Camacho.

La femme se dit soulagée, mais regrette d’avoir dû se rendre jusqu’en Cour suprême.

« Comme policier, il faut agir comme une personne raisonnabl­e. [...] Combien d’argent des contribuab­les a été gaspillé pour ça ? » a-t-elle lancé en entrevue.

Au moment de l’arrestatio­n illégale de Mme Kosoian, l’agent Camacho lui avait ordonné de « tenir la main courante [la rampe] » comme le recommande aux usagers du métro un pictogramm­e disposé dans la station. Or, il ne s’agit que d’un conseil.

Devant le refus d’obtempérer et de s’identifier de Mme Kosoian, le policier avait fouillé son sac à main sans son consenteme­nt, l’avait empoignée et l’avait menottée. Des constats d’infraction lui avaient ensuite été donnés, mais celle-ci n’a finalement pas eu à les payer.

« C’est traumatisa­nt de se faire traiter comme ça pour n’avoir rien fait. [...] J’avais peur de prendre le métro et des polices, je voulais me cacher », a-t-elle souligné.

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