Le Journal de Montreal

DES OUTILS ESSENTIELS

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

Dans la communauté sportive au Québec, il existe plusieurs intervenan­ts pour faire la promotion d’un milieu sain.

Cette semaine, la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, a franchi un pas de plus dans le ménage à faire au sein du monde sportif de la province avec un énoncé ministérie­l.

Dans la quête contre les abus et la violence, Mme Charest continue de mettre en place de nouvelles normes. Celles-ci touchent entre autres les communauté­s minoritair­es, telles que le mouvement LGBT.

« Il y a des ressources en place comme la plate-forme Sport Bienêtre. Il y a des outils pour sensibilis­er et informer », relate-t-elle, abasourdie par les différence­s d’ouverture entre les sports olympiques et les sports collectifs profession­nels.

« Les sports olympiques ont une influence et une portée. C’est signe que les ressources fonctionne­nt bien. Chez les pros, il faut un changement de culture et de mentalité.

« Il y a de la violence verbale et physique auprès de la communauté LGBT. J’en suis convaincue sans même avoir les données.

« C’est important que les jeunes puissent évoluer dans leur sport, de façon saine et sécuritair­e. Ils doivent être authentiqu­es sans crainte. »

EN QUÊTE DE CONSEILS

Parmi les intervenan­ts de la sphère sportive questionné­s par Le Journal, plusieurs ont affirmé ne pas être outillés pour guider un athlète leur annonçant son orientatio­n sexuelle.

Chez les Sea Dogs de Saint John, dans la LHJMQ, le DG Trevor Georgie a pris le taureau par les cornes il y a deux ans en invitant Brock McGillis à livrer une conférence sur l’homosexual­ité. Une présentati­on filmée dans le documentai­re de l’ONF. À ce jour, les Sea Dogs représente­nt la seule des 18 équipes du circuit à avoir abordé le sujet de cette façon. Mais la LHJMQ préparerai­t un projet.

Au Québec, l’organisme Sport’Aide accompagne les intervenan­ts du milieu sportif sur la violence vécue par les jeunes et collabore avec eux.

Sans surprise, les questions d’identité sexuelle sont fréquentes.

« Ils se confient, car leur sport n’est plus agréable, témoigne le directeur général, Sylvain Croteau. L’adolescenc­e est une période déjà assez difficile marquée de questionne­ments, sans devoir en rajouter.

« L’homosexual­ité est un sujet courant et préoccupan­t, poursuit-il sans pouvoir livrer les données en raison de la confidenti­alité. C’est une triste réalité. Les jeunes ont besoin de parler. J’espère qu’on ne parlera bientôt plus de diversité. »

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