DES OUTILS ESSENTIELS
Dans la communauté sportive au Québec, il existe plusieurs intervenants pour faire la promotion d’un milieu sain.
Cette semaine, la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, a franchi un pas de plus dans le ménage à faire au sein du monde sportif de la province avec un énoncé ministériel.
Dans la quête contre les abus et la violence, Mme Charest continue de mettre en place de nouvelles normes. Celles-ci touchent entre autres les communautés minoritaires, telles que le mouvement LGBT.
« Il y a des ressources en place comme la plate-forme Sport Bienêtre. Il y a des outils pour sensibiliser et informer », relate-t-elle, abasourdie par les différences d’ouverture entre les sports olympiques et les sports collectifs professionnels.
« Les sports olympiques ont une influence et une portée. C’est signe que les ressources fonctionnent bien. Chez les pros, il faut un changement de culture et de mentalité.
« Il y a de la violence verbale et physique auprès de la communauté LGBT. J’en suis convaincue sans même avoir les données.
« C’est important que les jeunes puissent évoluer dans leur sport, de façon saine et sécuritaire. Ils doivent être authentiques sans crainte. »
EN QUÊTE DE CONSEILS
Parmi les intervenants de la sphère sportive questionnés par Le Journal, plusieurs ont affirmé ne pas être outillés pour guider un athlète leur annonçant son orientation sexuelle.
Chez les Sea Dogs de Saint John, dans la LHJMQ, le DG Trevor Georgie a pris le taureau par les cornes il y a deux ans en invitant Brock McGillis à livrer une conférence sur l’homosexualité. Une présentation filmée dans le documentaire de l’ONF. À ce jour, les Sea Dogs représentent la seule des 18 équipes du circuit à avoir abordé le sujet de cette façon. Mais la LHJMQ préparerait un projet.
Au Québec, l’organisme Sport’Aide accompagne les intervenants du milieu sportif sur la violence vécue par les jeunes et collabore avec eux.
Sans surprise, les questions d’identité sexuelle sont fréquentes.
« Ils se confient, car leur sport n’est plus agréable, témoigne le directeur général, Sylvain Croteau. L’adolescence est une période déjà assez difficile marquée de questionnements, sans devoir en rajouter.
« L’homosexualité est un sujet courant et préoccupant, poursuit-il sans pouvoir livrer les données en raison de la confidentialité. C’est une triste réalité. Les jeunes ont besoin de parler. J’espère qu’on ne parlera bientôt plus de diversité. »