Le Journal de Montreal

Marc Bergevin doit partir

- RÉJEAN TREMBLAY

Le monde braille. Les journalist­es partisans se peuvent plus. Tout le monde au Québec et en Floride ne parle que des Piteux à Bergevin. Les égouts des réseaux sociaux débordent.

À travers les bêtises, les insultes, les moqueries et les lamentatio­ns, il se dégage trois points majeurs :

1 - Sacrer Claude Julien dehors !

2 - Sacrer Marc Bergevin dehors !

3 - Trouver absolument un joueur de défense ! Personnell­ement, je ne vois pas pourquoi Claude Julien mériterait de se faire botter le cul du Centre Bell. Les matchs disputés par le Canadien contre les Flyers de Philadelph­ie et les Bruins de Boston montrent que les joueurs veulent encore jouer pour le coach.

Il y a sans doute quelques exceptions qui doivent graviter autour de Max Domi, pourri rare cette saison, dont la bouderie d’une semaine semble avoir miné le moral du vestiaire.

Le club de Claude Julien ne gagne pas. Mais Julien dirige des joueurs qui n’ont pas le talent pour faire mieux. Et le club n’a pas assez de profondeur pour compenser les blessures.

Pourquoi payerait-il pour les incapables de l’organisati­on ?

SACRER BERGEVIN DEHORS !

Marc Bergevin a un passif terribleme­nt lourd. C’est simple, quand il est arrivé, il a pu profiter du travail de Pierre Gauthier et de Bob Gainey. P.K. Subban, Max Pacioretty, Carey Price et Brendan Gallagher étaient déjà là. Le coeur de l’équipe.

Mais cette équipe n’a pas cessé de se détériorer. En ratant les séries cette saison, ça va faire trois ans de suite que les Piteux se font lessiver en avril. Et qu’on les étend sur la corde à linge pendant les éliminatoi­res.

Dans le cas de Bergevin, j’ai une seule question. Qu’a donc fait Trevor Timmins pour recevoir toutes ces promotions ?

Avec ses gros bras de Popeye, il est devenu viceprésid­ent et en 2017, directeur général adjoint dans l’organisati­on. Pour un spécialist­e des chaudrons de fonte, c’est un bel accompliss­ement.

24 MILLIONS PRIS AUX FANS

Mais la plus importante question, ce sont les huit millions sous le plafond salarial que Bergevin ne dépensera pas cette année. Qui vont s’ajouter aux huit millions de l’an dernier et aux huit millions d’il y a deux ans. Autrement dit, en arrondissa­nt un peu, au cours des trois dernières saisons, le Canadien a sauvé 24 millions en salaires. Ces 24 millions sont reversés à Geoff Molson et aux actionnair­es de l’organisati­on. C’est pas merveilleu­x ? Le club est trop nul pour faire les séries, mais les propriétai­res font encore plus d’argent qu’en se tapant une petite série de deux ou trois matchs à domicile!

L’explicatio­n de Bergevin est simple. Il veut se garder une marge de manoeuvre pour la période des transactio­ns ou pour la pêche aux joueurs autonomes en juillet. Le problème, c’est qu’il ne bouge pas en février ni en juillet.

Vous êtes pas gênés de savoir que les Sénateurs dépensent plus cette saison que le Canadien pour leurs joueurs ? Ceux qui se moquent de Eugene Melnyk en le traitant de grippe-sou devraient s’excuser. Et que les Panthers, les Coyotes ou les Hurricanes dépensent au moins quatre ou cinq millions de plus par saison que les Piteux ? Dans le cas des Coyotes, dont on dit qu’ils sont pauvres, c’est neuf millions de plus.

Le joueur de défense qui changerait la face des Piteux, c’est là qu’il se trouve. Dans le coffre-fort du groupe CH.

Sérieux, vous êtes pas tannés ? Vraiment ?

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