Semafo ne rouvrira pas sa mine en 2019 AGENCE QMI | L’entreprise aurifère montréalaise Semafo, qui a perdu des dizaines d’employés locaux le 6 novembre dernier dans une attaque terroriste près de sa mine de Boungou, au Burkina Faso, ne compte pas rouvrir
L’entreprise montréalaise se remet encore de l’attentat subi dans ses installations du Burkina Faso
La haute direction de Semafo a présenté une mise à jour corporative et opérationnelle, hier, pour expliquer où elle en est avec ses activités dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest depuis l’attentat qui l’a passablement ébranlée.
« Nous vivons des moments très difficiles, mais notre équipe a su se montrer à la hauteur », a déclaré Benoit Desormeaux, président et chef de la direction, dans cette mise à jour, ajoutant que depuis l’attaque la priorité a été mise sur « la sécurité, la sûreté et le bien-être des victimes et de leurs familles, ainsi que de nos employés, fournisseurs et entrepreneurs ».
Il a indiqué qu’au chapitre opérationnel, la mine demeure fermée, que des plans pour l’immédiat et pour l’avenir sont mis en place, mais qu’il n’est pas anticipé d’y reprendre les opérations d’ici la fin de l’année.
REDÉMARRAGE
« Nous évaluons différentes possibilités de redémarrer les opérations à Boungou de manière sécuritaire, a expliqué M. Desormeaux. Bien que plusieurs aspects des plans de redémarrage soient sous notre contrôle, pour d’autres aspects, nous avons besoin du soutien du gouvernement et de nos fournisseurs existants. Des discussions sont en cours avec ces parties en vue d’un redémarrage. »
Le redémarrage, qui est notamment tributaire d’un renforcement par le gouvernement du Burkina Faso de la sécurité sur la route publique menant à Boungou, ainsi que dans la région en général, pourrait se faire par étapes, a expliqué le PDG.
Concernant son autre mine d’or au Burkina Faso, soit la mine Mana, Semafo indique que les opérations s’y déroulent « conformément aux prévisions, bien que les mesures de sécurité aient été resserrées ».