Tape sur les doigts à une députée pour un problème d’éthique
QUÉBEC | La députée caquiste MarieLouise Tardif a contrevenu à son code d’éthique en offrant des meubles de l’Assemblée nationale à un organisme où elle était toujours employée, mais échappe à toute sanction.
Dans une décision rendue publique hier, la commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, est revenue sur la plainte déposée par le député libéral de
Vimont, Jean Rouselle, à l’endroit de la députée nouvellement élue dans la circonscription de Laviolette– Saint-Maurice.
En novembre
2018, M. Rousselle avait demandé à la commissaire à l’éthique d’ouvrir une enquête après avoir appris que, même après son élection, Mme Tardif était toujours une employée du parc de l’Île Melville, un organisme chargé de l’administration du parc du même nom, non loin de Shawinigan.
LES MEUBLES DU GOUVERNEMENT
La plainte faisait aussi état de meubles qui se trouvaient dans le bureau de la précédente députée de Laviolette, la libérale Julie Boulet, et qui auraient été transférés au parc de l’Île Melville par la députée.
Or, ces meubles appartenaient à l’Assemblée nationale.
La commissaire à l’éthique conclut que le double emploi de Mme Tardif ne contrevenait pas au code d’éthique des députés puisque le parc n’est pas un organisme public.
Il lui est toutefois reproché de n’avoir mis en place « aucune séparation, frontière ou autre mesure de précaution » afin de prévenir l’apparence de conflit d’intérêts.