Le Journal de Montreal

« Une grande fierté d’avoir porté le C »

Pierre Turgeon a vécu de grandes émotions avec le Tricolore

- LOUIS BUTCHER

Vingt-cinquième capitaine de l’histoire du Canadien, Pierre Turgeon avoue ne pas venir souvent à Montréal et suit à peine les activités de son ancienne équipe.

« Mais, a-t-il avoué, ça ne m’empêche pas d’avoir mal quand cette formation connaît une mauvaise période. Je souhaite qu’elle retrouve le droit chemin le plus rapidement possible. »

Turgeon ne s’est pas fait prier pour assister à cette activité qui visait à honorer les anciens capitaines de l’organisati­on hier à l’occasion de la visite des Islanders de New York.

« Cette équipe m’a fait vivre tellement d’émotions, probableme­nt les plus vibrantes de ma carrière dans la LNH. »

L’ex-joueur de centre, qui a célébré ses 50 ans en août dernier, aura été le dernier capitaine du Canadien à porter le flambeau lors de la cérémonie de fermeture du Forum de Montréal, le 11 mars 1996.

« Ç’a été un moment que je n’oublierai jamais. Avec tous ces capitaines sur la glace, je ne me suis jamais senti aussi bien entouré. Disons que, pour cette occasion, je suis arrivé à un bon moment avec le Canadien.

« On m’a donné la chance de vivre de belles émotions. Qui ne se souvient pas de cette ovation d’un peu plus de huit minutes accordée à Maurice Richard ? Somme toute, c’est une grande fierté d’avoir orté le C sur mon chandail. »

COURT SÉJOUR

Turgeon n’a disputé que 104 matchs en saison régulière (et six autres en séries éliminatoi­res) dans l’uniforme du Canadien avant d’être échangé en novembre 1996 aux Blues de St. Louis.

« J’aurais certes souhaité rester plus longtemps à Montréal, mais les circonstan­ces en ont décidé autrement, a-t-il raconté. Mais je n’ai aucun regret. Il faut savoir passer à autre chose rapidement. »

Malgré une saison très fructueuse avec le Canadien en 19951996 où il a inscrit 96 points en 80 rencontres, Turgeon n’était plus dans les bonnes grâces de l’entraîneur en chef de l’époque, Mario Tremblay, qui l’avait relégué au sein du troisième trio lors de cette même année en séries éliminatoi­res.

Pendant l’été suivant, il a donné le mandat à son agent Robert Sauvé d’exiger une transactio­n.

Son souhait est exaucé le 29 octobre 1996 quand le directeur général du Canadien, Réjean Houle, l’envoie aux Blues en compagnie de Craig Conroy et Rory Fitzpatric­k en retour de Shayne Corson, Murray Baron et un choix de cinquième ronde.

« Je n’en veux à personne, a indiqué Turgeon. Ça fait partie du hockey. »

« RESPIRONS PAR LE NEZ... »

À 76 ans, Yvan Cournoyer a été le capitaine le plus âgé à participer à la cérémonie hier soir au Centre Bell. D’entrée de jeu, le célèbre « Roadrunner » a tenu à faire une nuance entre la significat­ion de huit défaites consécutiv­es et le fait de perdre en prolongati­on.

« L’équipe n’a pas perdu huit matchs de suite, a-t-il dit, c’est plutôt cinq de suite. Dans les trois autres rencontres, le CH a quand même obtenu un point. Alors, respirons par le nez. »

Petit rappel en terminant : huit, c’est le nombre de défaites que l’édition 1976-1977 du Tricolore, dont faisait partie Cournoyer, a subies au total pendant la saison régulière.

 ?? PHOTO BEN PELOSSE ?? Pierre Turgeon a salué la foule présente au Centre Bell, lors de la célébratio­n d’avant-match, hier.
PHOTO BEN PELOSSE Pierre Turgeon a salué la foule présente au Centre Bell, lors de la célébratio­n d’avant-match, hier.

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