Le Journal de Montreal

Ce n’est pas un cas unique de survie

- HÉLOÏSE ARCHAMBAUL­T

La petite Alexie n’est pas un cas unique de grand prématuré né à 22 semaines. Les avancées de la médecine qui permettent désormais de sauver ces poupons.

« C’est sûr qu’elle a été chanceuse, avoue le néonatalog­iste Ahmed Moussa, qui a suivi Alexie à l’hôpital Sainte-Justine. Mais Alexie a eu un parcours assez correct. Elle s’est sauvée de plusieurs complicati­ons possibles », dit-il.

« BEAU PARCOURS »

Selon le médecin, l’évolution des soins de santé permet de sauver des bébés de plus en plus tôt. À Sainte-Justine, cinq ou six bébés nés à 22 semaines ont survécu dans la dernière année, dit le néonatalog­iste.

Généraleme­nt, leur chance de survie est de 30 % à 35 %. Devant ce tableau, les femmes qui accouchent aussi tôt ont de longues discussion­s avec les médecins sur le choix d’intervenir, ou de laisser partir l’enfant.

« Souvent, ils sont déchirés entre le chiffre et leur gut feeling. Dans la vie, on doit tenir compte de cette émotion », dit le Dr Moussa.

« Plusieurs équipes ont commencé à offrir des soins intensifs à des bébés à 22 semaines. Ce n’est pas dans la pratique courante, c’est du cas par cas », dit le médecin.

Évidemment, l’âge gestationn­el et le poids sont des critères importants dans les chances de survie. Les grossesses multiples sont plus à risque.

MOINS DE SÉQUELLES

Par ailleurs, les grands prématurés ont plus de risques de séquelles physiques.

Les deux premières années de vie sont souvent difficiles, puisque ces bébés sont vulnérable­s aux infections. Ils sont aussi plus touchés par les troubles de l’apprentiss­age ou de l’attention.

« Avec le temps, les choses changent. Les soins ont évolué, les bébés survivent davantage avec un meilleur futur », s’encourage le Dr Moussa.

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