Nemaska Lithium se place à l’abri de ses créanciers
La minière québécoise cherche ainsi à se refinancer
AGENCE QMI | Après la mine de diamants de Stornoway, Nemaska Lithium, une autre minière financée à coups de millions par les fonds publics, se place à l’abri de ses créanciers.
Par communiqué, l’entreprise de la Mauricie a annoncé hier qu’elle se plaçait sous la protection de la Loi sur les arrangements des créanciers des compagnies.
Nemaska a précisé que c’était une façon pour elle de se refinancer afin de finaliser son projet Whabouchi, qui a engendré d’importants dépassements de coûts.
IMPORTANTE AIDE DE L’ÉTAT
Par le passé, la minière avait reçu de généreuses aides gouvernementales. En 2018, Québec y avait investi 130 millions $.
Évaluée à 1,1 milliard $ au départ, la valeur du projet a grimpé 1,5 milliard $ en octobre dernier.
Le projet comprend une mine du lithium, dans le Nord-du-Québec et une usine de transformation à Shawinigan.
La production est destinée entre autres à la fabrication de piles pour les voitures électriques.
Les dirigeants de Nemaska étaient à la recherche de 375 millions $ pour terminer la construction de ses deux sites, qui sont déjà en fonction.
Cependant, l’usine de phase 1 va cesser ses activités et la mine va restreindre les siennes pour l’hiver, forçant la suppression de 64 postes, la moitié des effectifs actuels de l’entreprise, avait-on déjà annoncé à l’automne.
Le titre avait alors plongé en bourse. Hier, Nemaska a indiqué que les transactions sur ses actions ordinaires à la bourse de Toronto ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Nemaska n’est pas la seule entreprise du secteur grassement subventionnée à éprouver des difficultés.
La minière Stornoway, qui produit des diamants, s’est mise en vente en juin. Québec a perdu 100 millions $ dans l’aventure.
Faute d’acheteur, le gouvernement du Québec se prépare aujourd’hui à devenir le premier actionnaire de cette entreprise.