Ne jamais oublier (bis)
À l’aube d’une nouvelle année, l’occasion est belle de se remémorer ce qui a marqué celle qui s’achève.
Oui, il y a les beaux souvenirs, personnels et collectifs. Mais il y a aussi les blessures. Les cicatrices qui tardent à disparaître. Bien évidemment, il est plus facile de se tourner vers l’avenir en gardant seulement en tête le positif.
Mais nous avons le devoir de mémoire.
MARTYRE
Le 3 mai dernier, je publiais une chronique en ces pages qui s’intitulait « Ne jamais oublier ». Je faisais référence au destin tragique de la petite martyre de Granby. Personnellement, cette catastrophe est assurément la nouvelle qui m’aura le plus meurtri en 2019.
Que ce soit dans Le Journal, à Qub radio ou à la télé, j’ai souvent parlé de notre indignation à géométrie variable. Qu’il s’agisse du traitement de nos aînés, de nos écoles vétustes ou encore de nos enfants laissés pour compte, nous avons constamment cette capacité de nous insurger fort, fort, fort… Puis, plus rien.
Je sais, la vie va tellement vite, et nous ne pouvons pas rester la mâchoire décrochée indéfiniment. Il faut vivre aussi, je le comprends bien.
DÉTERMINATION
Mais j’aimerais que, pour une fois, nous ne lâchions pas le morceau. Que collectivement, nous suivions la Commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse avec un intérêt marqué. Que nous exigions des résultats et des changements tangibles.
Car avec la force du nombre, nous pouvons accomplir de grandes choses. Mettre de côté l’individualisme et prôner le bien-être commun.
En cette période de réjouissances, loin de moi l’idée de jouer les rabatjoie. Seulement, il importe de se rappeler celles et ceux qui n’ont pas la même chance.
Il faut étreindre nos proches et profiter de l’instant présent, tout en nous remémorant notre devise. Je me
souviens. Hier, aujourd’hui, et pour toujours.