Le Journal de Montreal

L’hiver fait une entrée tardive et très remarquée sur les routes

Une pluie verglaçant­e s’est abattue sur le sud du Québec et plusieurs rues ressemblai­ent à des patinoires

- JONATHAN TREMBLAY trucks

BELOEIL | La sauvegarde de l’environnem­ent est-elle plus importante que notre sécurité ? Une ville de la Rive-Sud qui veut limiter l’épandage d’abrasifs a fait rager hier des citoyens qui voyaient leurs rues transformé­es « en patinoires ».

« On retourne dans le temps des calèches, tout ça pour faire plaisir à Greta Thunberg. Mais à quel prix ? » déplorait hier Paulin Pomerleau, 59 ans.

Le père de famille résidant sur la rue Vauquelin, à Beloeil, n’en revenait pas quand il a mis les pieds dehors, vers 8 h.

La nuit précédente, une pluie verglaçant­e avait couvert les rues d’une glace vive (voir autre texte). Aucun sel n’y avait été épandu, à son grand désarroi.

« Ça n’a aucun sens de mettre la population à risque comme ça, s’est plaint au Journal M. Pomerleau. Les gens, dont mes enfants, se rendent au travail à pied. »

UNE DIZAINE D’ACCIDENTS

Car depuis peu, Beloeil adhère au principe de « rues blanches ».

« C’est-à-dire les rues résidentie­lles sur lesquelles aucun sel de déglaçage n’est utilisé dans le but de réduire l’empreinte écologique laissée par le déneigemen­t », peut-on lire sur le site web de la Ville.

D’autres endroits ont favorisé ce concept de rues, quartiers ou encore routes « blanches », notamment Verchères, Granby, Carignan, Roberval et Québec.

Hier, à Beloeil seulement, une dizaine d’appels d’accidents, mineurs toutefois, ont été répertorié­s par la police. Ambulances et camions de pompiers ont été dépêchés, comme la norme l’exige, nous a-t-on dit.

« Je tiens nos élus responsabl­es des blessures qui seront subies. C’est irresponsa­ble de leur part », poursuit M. Pomerleau, ancien candidat aux élections municipale­s de 2013.

« SORTIR LES PATINS »

« C’était incroyable. J’ai vu des gens rentrer dans des bandes de trottoirs et des de vidanges rentrer dans des poteaux, a aussi témoigné Marco Pouliot, 49 ans. C’était une vraie patinoire. On aurait pu sortir nos patins ».

Cet autre résident d’une rue passante située derrière le Mail Montenach, près de la route 116, a insisté sur le lamentable état des rues, hier matin.

« Ça vaut la peine de payer nos taxes et de se faire donner des augmentati­ons quand ils ne sont même pas capables de mettre du sel par terre. Bravo Beloeil. »

La situation semblait s’être estompée en après-midi, car la Ville modifie son entretien lors de verglas « afin d’obtenir des routes sécuritair­es pour tous ».

Les bureaux de la Ville de Beloeil sont fermés pour la période des Fêtes, nous laissant sans réponses à nos questions.

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 ?? PHOTOS COURTOISIE ET JONATHAN TREMBLAY ?? 2 1. Les rues de Beloeil, comme la rue Vauquelin photograph­iée ici, étaient de vraies patinoires, hier matin, après la pluie verglaçant­e. 2. Paulin Pomerleau, 59 ans, marchait à pas comptés dans les rues glissantes, qu’il qualifie de dangereuse­s pour la sécurité des citoyens. 3. Un autre résident, Marco Pouliot, 49 ans, dit avoir pratiqueme­nt perdu le contrôle de son camion GMC Envoy, sur la rue Lechasseur hier à cause de la glace vive dans son secteur.
PHOTOS COURTOISIE ET JONATHAN TREMBLAY 2 1. Les rues de Beloeil, comme la rue Vauquelin photograph­iée ici, étaient de vraies patinoires, hier matin, après la pluie verglaçant­e. 2. Paulin Pomerleau, 59 ans, marchait à pas comptés dans les rues glissantes, qu’il qualifie de dangereuse­s pour la sécurité des citoyens. 3. Un autre résident, Marco Pouliot, 49 ans, dit avoir pratiqueme­nt perdu le contrôle de son camion GMC Envoy, sur la rue Lechasseur hier à cause de la glace vive dans son secteur.
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