Le Journal de Montreal

Mes films favoris de 2019

- JOSEPH joseph.facal@quebecorme­dia.com tripe road-trip FACAL

En 2019, je m’étais juré d’être moins obsédé par le travail et d’aller plus souvent au cinéma.

Voici mes coups de coeur de l’année. Et les vôtres ?

PARASITE

Indiscutab­lement, le meilleur film de l’année. On se chicanera sur le deuxième rang, mais pas sur le premier. Ce film sud-coréen est un mélange de polar, de comédie et de critique sociale féroce. Oui, il y a des films parfaits.

THE IRISHMAN

Faire croire que Pacino, De Niro et Pesci ont de nouveau 40 ans. Le pari n’était pas gagné d’avance. Ce n’est pas seulement un film sur le crime organisé, mais sur la vie qui passe trop vite. Quand on fait un film aussi monumental, on gagne le droit de dire, comme Scorsese l’a fait, que les films de Marvel sont de la merde.

JOKER

Oui, c’est un hommage un peu trop appuyé à

Taxi Driver, mais c’est surtout, au-delà de la naissance d’un monstre, un film sur une société médicament­ée, détraquée, hypocrite et cruelle, qui laisse des gens s’enfoncer dans un tunnel sans retour.

ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD

Si on vous montre un film de Tarantino sans vous dire que c’est de lui, vous reconnaiss­ez immédiatem­ent ce cocktail unique d’humour loufoque et de tendresse absolue pour ses personnage­s.

SYMPATHIE POUR LE DIABLE

Sarajevo sous la neige, avec des traces de balles dans les murs, est une des villes les plus mélancoliq­ues que je connaisse. Le film raconte le siège de la ville par les Serbes, au début des années 1990, à travers les péripéties vécues par le journalist­e Paul Marchand. Il n’y a aucune, absolument aucune limite à la cruauté dont l’être humain est capable.

THE FAVOURITE

Au début du XVIIIe siècle, la reine Anne, excentriqu­e, instable, incapable de gouverner, sur ses 17 lapins, un pour chaque enfant décédé. Comme elle habite un monde parallèle, les intrigues foisonnent à la cour. Je ne me lasserai jamais de regarder Rachel Weisz.

GRÂCE À DIEU

On suit les démarches de trois hommes jadis agressés par un prêtre. L’un d’eux reste profondéme­nt croyant et veut obtenir justice sans faire trop de mal à une Église qu’il aime, mais il découvre qu’elle protège d’abord ses intérêts. Le traitement tout en nuances est beaucoup plus efficace que si on grimpait sur une table pour hurler.

GREEN BOOK

Le chauffeur blanc, vulgaire et d’origine italienne, l’artiste afro-américain, hautain et homosexuel, les deux en

dans l’Amérique ségrégatio­nniste, au début des années 1960. On s’attend à un prêchi-prêcha autour de « l’ouverture-à-l’Autre », mais l’humour fait éviter le pavé moralisate­ur.

EDMOND

Le film raconte la création à toute vitesse, par Edmond Rostand, de Cyrano de Bergerac, une des pièces de théâtre les plus célèbres du répertoire. C’est drôle, léger, pétillant, effervesce­nt, comme un petit mousseux sans prétention.

BOHEMIAN RHAPSODY

Je n’essaierai pas de vous convaincre que c’est un excellent film. Mais comme je craignais la catastroph­e, j’en suis sorti enchanté. Évidemment, il faut être un fan de Queen, laisser son esprit critique au vestiaire, et accepter d’embarquer.

On se chicanera sur le deuxième rang, mais pas sur le premier. Oui, il y a des films parfaits

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