Une miraculée au grand coeur
Après avoir frôlé la mort, Christina Dion s’implique comme bénévole au CHUM
Christina Dion a frôlé la mort après avoir été heurtée violemment sur sa mobylette en 2005. Quatorze ans plus tard, elle continue à se rendre à l’hôpital deux fois par semaine, mais cette fois comme bénévole auprès d’autres patients.
La jeune femme de 30 ans réalise un rêve depuis qu’elle fait du bénévolat au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Tous les mardis et jeudis, elle se rend au chevet de patients pour leur apporter un café, des revues, ou tout simplement pour jaser.
« Si je peux faire le bonheur de quelqu’un, ça me fait du bien, confie Christina. Quand je leur dis que moi aussi, j’ai eu un accident, ça leur donne de l’espoir. »
Elle peut très bien comprendre combien ils se sentent démunis sur leur lit d’hôpital. Elle n’avait que 16 ans quand elle a été percutée de plein fouet par un camion, alors qu’elle circulait à mobylette. Elle a subi un violent traumatisme crânien.
LA MORT DE PRÈS
Elle a été transportée d’urgence à l’Hôpital de Saint-Jérôme, où les médecins ont cru qu’ils allaient la perdre. Transférée d’urgence à l’Hôpital Sainte-Justine, on a dû lui ouvrir le crâne pour relâcher la pression exercée par l’enflure de son cerveau.
Grâce à une détermination hors du commun, l’acharnement des médecins et la présence rassurante de ses parents, elle a miraculeusement survécu.
Dans les années qui ont suivi son accident, elle a dû réapprendre à faire plusieurs gestes du quotidien.
Elle a malgré tout pu terminer ses études secondaires grâce à une dérogation qui lui a permis de décrocher son diplôme à l’âge de 18 ans.
UNE AMITIÉ DANS L’ÉPREUVE
Lors du bal des finissants, elle a eu la chance de compter sur la présence de la comédienne Caroline Néron pour l’aider dans sa préparation. Cette dernière a connu Christina dans les semaines suivant l’accident. Il faut dire que Caroline Néron était entrée à l’urgence presque en même temps que la jeune femme pour un accident de moto.
Depuis, les deux femmes se sont revues à de nombreuses reprises. Elles se voient au moins deux ou trois fois par année et se parlent régulièrement. « On est amies », ditelle fièrement.
UN PAPA FIER
C’est son père qui a joué les entremetteurs après avoir entendu Caroline Néron raconter durant une entrevue qu’elle avait été touchée par l’histoire de Christina durant son séjour à l’hôpital.
« Quand on peut compter sur une personnalité connue et admirée comme elle, ça donne un bon coup de main au moral », dit son père, Jeannot Dion.
Après son secondaire, Christina a suivi quelques cours en sciences humaines au Cégep. Elle a également fait une attestation d’études collégiales en gérontologie.
En raison des migraines et des problèmes de concentration dont elle souffre, elle ne peut toutefois pas occuper un emploi à temps plein. Comme elle souhaitait travailler auprès des aînés, elle a décidé de faire du bénévolat au nouvel hôpital du CHUM, après y avoir subi une petite intervention chirurgicale (voir autre texte).
C’est sa façon à elle de donner au suivant.
« J’APPRÉCIE LA VIE. QUAND QUELQUE CHOSE COMME ÇA T’ARRIVE, TU L’APPRÉCIES ENCORE PLUS. »
– Christina Dion 14 ANS PLUS TARD