Les syndiqués rejettent l’offre à Montréal-Trudeau
La centaine d’employés de Swissport ont rejeté à 90 % l’entente de principe hier soir
AGENCE QMI | Les employés de Swissport ont rejeté massivement, hier soir, l’entente de principe intervenue plus tôt cette semaine entre leur syndicat et l’employeur.
Ce rejet laisse planer la possibilité du déclenchement d’une grève à l’aéroport Montréal-Trudeau dès le 1er janvier prochain.
La centaine d’employés syndiqués de Swissport impliquée dans le conflit assure le ravitaillement en carburant d’une bonne partie des compagnies aériennes à l’aéroport, comme Air Transat, mais pas Air Canada.
Réunis en assemblée générale, les syndiqués ont rejeté l’entente de principe dans une proportion de 90 %, selon ce qu’a appris TVA Nouvelles. Le syndicat des employés n’a pas souhaité commenter immédiatement ces résultats.
MOINS PAYÉS
L’ambiance chez les syndiqués, plus tôt dans la journée, laissait présager de l’issue du vote.
« En ce moment, on est les moins payés de tout l’aéroport. Lors de la première offre qu’ils ont faite, ils sont arrivés avec une coupe de salaires. C’est pour ça qu’on n’a pas eu le choix de se rendre jusqu’à la grève. En ce moment, ils nous donnent que des ‘‘peanuts’’ et ils espèrent qu’on accepte ça », explique un travailleur non identifié interviewé par TVA Nouvelles.
Le président général du district 140, Peter Tsoukalas, s’était fait prudent dans ses commentaires.
« Il y a des augmentations c’est sûr, mais ils ont tout pris depuis 2015. Avant 2015, on avait un salaire moyen de 23-24 $ de l’heure. Là on est tombé à 15 $. On essaie d’augmenter la moyenne pour avoir des employés, parce que personne ne veut faire ce travail pour ce salaire », explique M. Tsoukalas.
Les travailleurs de Swissport réclament de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Leur convention collective est échue depuis le mois d’août 2019.