De bonnes nouvelles pour votre portefeuille !
Côté portefeuille, quand on réfléchit à ce qui s’est produit en 2019, on retient surtout l’interminable fuite de données chez Desjardins. Interminable, car cette affaire qui n’épargne plus grand monde au Québec nous a été révélée en trois temps.
Elle a occupé tellement de place qu’elle nous a presque fait oublier les bonnes nouvelles de l’année pour nos finances. Petit rappel.
LE RETOUR DU TARIF UNIQUE DE GARDERIE.
En novembre, le gouvernement de la CAQ a devancé sa promesse d’éliminer totalement la contribution additionnelle pour frais de garde basée sur les revenus des parents. Le retour du tarif unique, rétroactif à janvier 2019, permettra à 140 000 familles d’épargner en moyenne 1100 $ par année. Les tarifs de garderie modulés étaient irritants à plusieurs égards. Compliqué, le système s’acharnait sur des ménages qui payaient déjà le plus d’impôts. Bon débarras !
AUGMENTATION DU PAIEMENT MINIMUM SUR LES CARTES DE CRÉDIT.
Le paiement minimum sur les cartes de crédit est si peu élevé qu’il fait en sorte qu’une personne peut se retrouver à payer des sommes astronomiques d’intérêts sans ne jamais rembourser sa dette. Depuis le 1er août, le taux minimum de remboursement a été fixé à 2 % par la Loi sur la protection du consommateur. D’ici 2025, il montera graduellement jusqu’à 5 %. Ce taux s’applique déjà sur toutes les nouvelles cartes de crédit.
LE SUPPLÉMENT DE REVENU GARANTI MOINS « IMPOSÉ ».
Le Supplément de revenu garanti (SRG) est une prestation du gouvernement fédéral offerte aux moins nantis des bénéficiaires de la pension de la Sécurité de la vieillesse. Le problème avec le SRG, c’est que le taux de récupération est élevé, en général de 50 %. Pour chaque dollar de revenu (retrait REER et FERR, RRQ, salaire, etc.), un retraité se fait couper 0,50 $ de son SRG, ce qui ressemble à un impôt de 50 % infligé à des personnes pauvres. Faible consolation, les premiers 3500 $ de revenu de travail étaient cependant exemptés.
Dans son dernier budget, Ottawa a relevé ce plafond à 5000 $. Mieux encore, il a réduit de moitié le taux de récupération sur les revenus se situant entre 5000 $ et 15 000 $. Aussi, l’exemption s’appliquera sur les revenus de travail autonome, ce qui n’était pas le cas, une aberration.
Ces dispositions entreront en vigueur le 20 juillet prochain.
DE VRAIS COURTIERS D’ASSURANCE DE DOMMAGES.
Normalement, lorsqu’on s’adresse à un courtier, peu importe le secteur, on s’attend à ce qu’il magasine entre divers fournisseurs pour nous avoir le meilleur produit au meilleur prix. C’est le principe, sauf en assurance de dommages où les entreprises de courtage étaient souvent la propriété d’un assureur. Cela avait pour résultats que les courtiers agissaient davantage comme des agents à la solde d’une compagnie d’assurance. Depuis deux semaines, Québec oblige les courtiers d’obtenir les soumissions de trois assureurs différents.
DES FRAIS DE CONDO EN HAUSSE… ET C’EST UNE BONNE AFFAIRE.
De nombreuses copropriétés sont gérées en amateur et beaucoup de propriétaires veulent payer le moins possible de frais de condo. Résultats : des édifices mal entretenus, des compagnies d’assurance qui désertent le marché, des cotisations spéciales douloureuses.
Cette époque achève. Les syndicats seront obligés de faire réaliser des études de fonds de prévoyance et de les maintenir à jour. Ils devront y consigner les travaux majeurs à réaliser au fil du temps et faire en sorte que la caisse soit alimentée en fonction du calendrier des travaux.
La loi a été adoptée cette année, mais les copropriétaires auront du temps pour renflouer leur fonds de prévoyance, s’il doit l’être. On parle d’une dizaine d’années.
À VENIR… LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES.
Comme on le constate, des situations aberrantes peuvent persister longtemps avant qu’on ne s’y attaque. Dans la foulée de la fuite massive de données chez Desjardins, Québec compte légiférer dès l’année prochaine pour assurer une meilleure protection des données personnelles. On espère que le gouvernement sera plus inspiré qu’au moment de la rédaction du projet de loi censé serrer la vis des agences de crédit comme Equifax et Trans Union. Présentée avant les Fêtes, cette loi nous paraît bien molle.