Les banques et les véhicules électriques
Étant un chauffeur Uber, on me refuse le financement d’un véhicule électrique à 700 $ par mois, alors que le coût de ma voiture actuelle (en incluant l’essence) dépasse 1200 $. Les banques ne devraient-elles pas s’ajuster à cette nouvelle réalité ? – JON,
Je comprends que les coûts d’exploitation de votre véhicule à essence sont drôlement plus élevés que ceux d’une voiture électrique. Or, les banques ne financent pas l’énergie nécessaire à l’utilisation d’un véhicule, mais bien le véhicule lui-même.
Sachez qu’il est impossible pour une institution financière de quantifier ou de calculer quelle sera l’utilisation qui sera faite du véhicule, et comprenez que l’énergie d’un véhicule n’est pas non plus un bien qui peut être saisi en cas de défaut de paiement.
Les banques n’évaluent donc pas l’utilisation du bien, mais plutôt le bien lui-même. Et c’est en fonction de votre capacité à payer et de votre taux d’endettement que l’on évaluera le montant qu’il est possible de vous prêter pour l’achat d’un véhicule. Je me permets aussi d’ajouter que le coût de revient d’un véhicule électrique demeure souvent égal sinon plus élevé que celui d’une voiture à essence équivalente.
Prenez par exemple le cas d’une Kia Soul (à essence ou électrique), d’un Hyundai Kona (à essence ou électrique) ou d’une Volkswagen Golf. L’écart de prix entre le modèle à essence et l’électrique est si élevé, même en considérant les subventions, qu’il faut rouler longtemps avant de rentabiliser le déboursé supplémentaire.