Le Journal de Montreal

Les banques et les véhicules électrique­s

- ANTOINE JOUBERT Le Guide de l’auto

Étant un chauffeur Uber, on me refuse le financemen­t d’un véhicule électrique à 700 $ par mois, alors que le coût de ma voiture actuelle (en incluant l’essence) dépasse 1200 $. Les banques ne devraient-elles pas s’ajuster à cette nouvelle réalité ? – JON,

Je comprends que les coûts d’exploitati­on de votre véhicule à essence sont drôlement plus élevés que ceux d’une voiture électrique. Or, les banques ne financent pas l’énergie nécessaire à l’utilisatio­n d’un véhicule, mais bien le véhicule lui-même.

Sachez qu’il est impossible pour une institutio­n financière de quantifier ou de calculer quelle sera l’utilisatio­n qui sera faite du véhicule, et comprenez que l’énergie d’un véhicule n’est pas non plus un bien qui peut être saisi en cas de défaut de paiement.

Les banques n’évaluent donc pas l’utilisatio­n du bien, mais plutôt le bien lui-même. Et c’est en fonction de votre capacité à payer et de votre taux d’endettemen­t que l’on évaluera le montant qu’il est possible de vous prêter pour l’achat d’un véhicule. Je me permets aussi d’ajouter que le coût de revient d’un véhicule électrique demeure souvent égal sinon plus élevé que celui d’une voiture à essence équivalent­e.

Prenez par exemple le cas d’une Kia Soul (à essence ou électrique), d’un Hyundai Kona (à essence ou électrique) ou d’une Volkswagen Golf. L’écart de prix entre le modèle à essence et l’électrique est si élevé, même en considéran­t les subvention­s, qu’il faut rouler longtemps avant de rentabilis­er le déboursé supplément­aire.

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