Le Journal de Montreal

DES LACUNES À CORRIGER DE TOUTE URGENCE

L’équipe canadienne devra améliorer son jeu en infériorit­é numérique si elle veut continuer son chemin

- ROBY ST-GELAIS Le Journal de Québec game

OSTRAVA | En battant en ouverture de tournoi jeudi les États-Unis qui figurent parmi les favoris pour ravir les grands honneurs, Équipe Canada junior (ÉCJ) a dissipé plusieurs doutes à son égard. Or, s’il y a un aspect qui a fait défaut, c’est bien le jeu en infériorit­é numérique, ce dont les membres de la formation canadienne sont bien conscients.

Tout en générant trois buts avec l’avantage d’un homme, les Canadiens en ont accordé autant sur les cinq jeux de puissance des Américains sur la patinoire du Ostravar Aréna, à Ostrava, en République tchèque, et n’eût été la cloche qui les a sauvés en fin de période médiane, ils auraient fini la soirée avec quatre buts alloués de cette façon.

Dans un contexte comme celui du Championna­t du monde junior où les unités spéciales ont un rôle crucial à jouer dans la quête d’une médaille d’or, les représenta­nts de l’unifolié savent pertinemme­nt qu’ils devront se ressaisir contre la machine russe qui a été réduite au silence en cinq occasions face aux Tchèques – défaite de 4-3, jeudi. Il n’y a toutefois pas encore lieu d’appuyer sur le bouton panique.

« Les Russes ont une structure un peu différente, ils jouent à quatre joueurs en zone profonde. Donc, ça change un peu notre structure. Et on a fait des petits rappels sur certaines choses, mais je pense que les gars sont bien conscients. Hier [jeudi], les résultats n’ont pas été là, on n’est pas content […] Ce ne sont pas des erreurs que nous avons faites. Nous avons été un peu malchanceu­x et on a manqué d’urgence, mais ce n’était pas des erreurs de positionne­ment. C’est de l’urgence dans notre et de gagner des batailles. Si tu regardes tous les buts, on était là, mais on n’a pas fait la job », reconnaiss­ait l’entraîneur adjoint André Tourigny qui a été le seul membre du personnel à rencontrer la presse hier.

DE L’ENSEIGNEME­NT AVEC PRÉCAUTION

La troupe de Dale Hunter s’est exercée pendant environ une heure, hier, et Tourigny s’est chargé de proposer les mises à niveau nécessaire­s aux joueurs concernés. Joe Veleno (3 fois), Kevin Bahl (2 fois), Jacob Bernard-Docker (2 fois) et Aidan Dudas (2 fois) ont notamment vu les Américains tirer profit des pénalités de leurs adversaire­s.

En bon vétéran qui n’en est pas à son premier rodéo à ce rendez-vous du temps des Fêtes, Tourigny a expliqué l’importance de trouver le juste milieu dans son approche.

« Il y a une ligne que tu ne dois pas traverser entre l’enseigneme­nt et le fait de mettre un doute dans leur tête. Sur une longue saison dans le junior, tu dois faire ton enseigneme­nt et ça peut nuire un peu à tes performanc­es à court terme, mais c’est correct parce que tu sais qu’à long terme, ça va t’aider.

«Dans un tournoi de même, on ne peut pas faire ça. Il faut garder nos gars à un niveau de performanc­e maximum et t’enseignes le maximum que tu penses qu’ils peuvent prendre sans qu’ils paralysent sur la glace et qu’ils commencent à penser», a précisé l’entraîneur-chef des 67’s d’Ottawa qui porte la cravate rouge à cet événement pour la quatrième fois en carrière.

N’empêche que certains hommes de hockey se plaisent à dire que les meilleures unités en désavantag­e numérique sont celles qui n’ont pas à être déployées sur la glace. La discipline sera cruciale, d’autant plus que la Russie risque d’être affamée à la suite de son faux pas en lever de rideau.

« IL Y A CERTAINES PUNITIONS [SURVENUES JEUDI] QU’ON PEUT DISCUTER DANS LE FEU DE L’ACTION, MAIS IL FAUT ÉLIMINER LES EXCUSES ET IL FAUT ÉLIMINER LES SITUATIONS OÙ NOTRE BÂTON N’EST PAS À LA BONNE PLACE. - André Tourigny

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