Le Journal de Montreal

Pas toujours facile

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

On entendait des histoires abracadabr­antes de séances d’entraîneme­nt aussi loufoques qu’interminab­les au retour du congé de Noël dans toutes les sphères de la planète hockey. Quand on demande aux joueurs de partager leurs pires moments, les sourires sont larges en se remémorant de douloureux souvenirs.

Terminer le temps où les entraîneur­s plaçaient une vulgaire poubelle au centre de la patinoire dès qu’ils posaient un patin sur la glace pour diriger la première séance du retour de Noël. Ça fait un bail. Mais le scénario ne laissait rien présager de bon.

BON POUR LA DIGESTION

Tous y passaient à un moment ou à un autre dans un entraîneme­nt axé sur le patin et l’intensité. Il fallait digérer ces assiettes de tourtières, de dindes et tous ces desserts sucrés des grands soupers familiaux. Les joueurs devaient retrouver leur poids santé. Et ça prenait de l’intensité ! À grands coups de sifflet en prime.

De nos jours, les premiers coups de patin après les repas gargantues­ques sont plus « faciles ». N’empêche, une pause d’à peine trois jours permet de décrocher un peu, mais le retour au boulot reste ardu.

« Par chance, je n’ai jamais connu de séance avec une poubelle sur la glace. Mais je dirais qu’à Noël en 2014, nous n’avions pas pratiqué avant de jouer contre les Hurricanes immédiatem­ent après la pause, ce n’était vraiment pas évident, a relaté Brendan Gallagner. En fait, c’est ma pire expérience. Dans le junior, la pause était plus longue. On pouvait profiter de Noël et se remettre ensuite en forme. »

SOUFFRANCE

À ses côtés dans le vestiaire, Nate Thompson n’était pas de son avis. L’Alaskain âgé de 35 ans s’est remémoré d’une année en particulie­r où il avait souffert à son retour de Noël chez les Thunderbir­ds de Seattle (WHL).

« On partait sur une séquence de 11 matchs. Cette pratique avait été tellement douloureus­e. Par chance, des rondelles étaient sur la glace, mais pas la poubelle, s’est-il exclamé. Je m’étais entraîné en plus durant cette pause. Je jouais sur les patinoires extérieure­s. Mais plus jeune, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend. Et à l’époque, au tournant des années 2000, l’entraîneme­nt hors glace était différent. »

Tout dépend aussi du contexte. Hier matin, les joueurs du CH ont sué durant 45 minutes avant de s’envoler vers la Floride. Il faut rappeler qu’ils ont engrangé six points sur huit lors du voyage dans l’Ouest. Claude Julien n’avait donc pas à endosser le rôle du Grincheux après Noël.

Cela pourrait changer s’ils n’amorcent pas les prochains matchs dès la mise en jeu initiale.

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