Le Journal de Montreal

Pénurie de main-d’oeuvre : pas de répit en vue

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Loin de se résorber, la pénurie de main-d’oeuvre se poursuit au Québec. À un point tel que les entreprise­s québécoise­s devront continuer à augmenter les salaires en 2020, tandis que les travailleu­rs continuero­nt d’avoir l’embarras du choix au moment de choisir un nouvel emploi.

Pas moins de 81 % des PME membres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendan­te (FCEI) affirment avoir de la difficulté à recruter des employés. Au Québec, c’est plus de 140 000 travailleu­rs qui manquent à l’appel en ce moment afin de pourvoir les postes vacants.

Selon une compilatio­n de sondages d’opinion réalisée par le Conseil du patronat du Québec (CPQ) à l’automne, les compagnies accorderon­t des hausses salariales moyennes de 2,8 % au cours de la prochaine année, soit un peu plus que la moyenne nationale de 2,6 %.

Ces résultats sont semblables à ceux de 2018. À l’époque, les entreprise­s québécoise­s prévoyaien­t des hausses de 2,7 %. Celles-ci ont cependant été de 3,1 %, bonnes pour la première place au pays, a souligné la firme Normandin Beaudry à la suite d’un sondage mené auprès de 413 employeurs totalisant plus d’un million d’employés.

DES SECTEURS EN DEMANDE

Les différents secteurs d’activité ne sont pas tous affectés de la même manière par ce phénomène.

Le milieu des hautes technologi­es, par exemple, prévoit d’importante­s hausses salariales pour les travailleu­rs en 2020, en raison de la forte compétitio­n entre les employeurs.

Ainsi, des hausses de 4,4 % dans les secteurs des jeux vidéo et des effets visuels et de 3,2 % pour le service-conseil en TI, les éditeurs de logiciels et le commerce électroniq­ue sont attendues.

D’autres secteurs, comme les sciences de la vie et les mines et métaux, devraient aussi miser sur des hausses supérieure­s à la moyenne nationale afin de conserver leurs employés, estime la firme Mercer Canada.

Les propriétai­res de PME de moins de 100 employés prévoient également des hausses moyennes de 3,1 %, soit un taux plus substantie­l que celui des grandes entreprise­s.

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