ALVAREZ PEUT MIEUX FAIRE
VERONA, New York | La performance réalisée par Eleider Alvarez samedi au Casino Turning Stone est rassurante. Elle l’est aussi pour son équipe, mais surtout pour lui-même.
Même si Michael Seals n’était pas un adversaire de grand calibre, le Québécois d’origine colombienne avait plusieurs choses à prouver. La plus importante était de livrer un bon combat et de signer une victoire.
S’il le faisait de façon spectaculaire, c’était un boni. Il m’a dit à plusieurs reprises au cours de la semaine qu’il ne voulait pas courir après un knock-out comme il l’avait fait l’an dernier lors de son deuxième choc contre Sergey Kovalev. Il a tenu promesse.
Par contre, l’ancien champion du monde est capable d’être encore plus dominant. Plusieurs observateurs pensaient qu’il se débarrasserait de Seals plus rapidement. Outre sa force de frappe, l’Américain n’avait pas beaucoup d’outils dans son coffre. On l’a constaté assez rapidement dans le combat. Par contre, il ne faut pas oublier que c’était un premier duel pour
Alvarez après une inactivité de 11 mois.
En gros, c’était un bon combat de retour en prévision d’un combat d’envergure au printemps ou au début de l’été. Ses vacances seront donc courtes.
PAS UN CAMP FACILE
Alvarez a connu un camp d’entraînement en dents de scie. Son entraîneur Marc Ramsay l’a confirmé après le combat de samedi.
« Ce fut un peu long à partir, a-til mentionné. Lors des semaines 2, 3 et 4 des huit semaines, j’ai dû le pousser un petit peu. Ça faisait un petit bout de temps qu’il n’avait pas fait de camp et ça paraissait.
Par la suite, il a repris son rythme de croisière et tout est rentré dans l’ordre. »
Il a fini son camp en force et il est arrivé prêt dans le ring samedi. C’est tout ce qui compte.
L’UFC S’ENNUYAIT
À l’instar d’Alvarez, Conor McGregor a également réussi son retour à la compétition. Il s’est débarrassé rapidement de Cowboy Cerone en 40 petites secondes. Même si le spectacle a été de courte durée, les amateurs de l’UFC étaient heureux de revoir l’Irlandais dans l’octogone.
Celui qui avait le plus large sourire ? Dana White. Le patron de l’UFC avait besoin de McGregor pour recommencer à engranger des revenus faramineux. Samedi, à Las Vegas, l’UFC a obtenu des recettes aux guichets du T-Mobile Arena de plus de 11 M$ US grâce à une foule de 19 000 spectateurs. Et on ne parle pas des revenus à la télévision à la carte qui vont se chiffrer en dizaines de millions de dollars. C’est quelque chose, comme dirait le grand Mario...
Sur le plan sportif, McGregor a été expéditif contre un Cerone vieillissant. Ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant d’engouement autour d’un gala de l’UFC. Tout le monde avait hâte de voir si McGregor était encore capable d’épater la galerie. Il a rempli son mandat.
Mon combat de rêve ? J’aimerais beaucoup que McGregor obtienne sa revanche contre Khabib Nurmagomedov, qui l’avait dominé dans un combat qui s’était terminé dans les gradins. Mais est-ce que l’Irlandais voudra descendre dans la catégorie des 145 lb ? Une question qui n’a pas encore de réponse.