Tout va tourner autour de Price
Les sondages ne laissent personne indifférent. On appuie ou on conteste les résultats. C’est comme celui publié hier par le quotidien numérique sportif L’Athlétique.
Près de 400 joueurs de la Ligue nationale y ont collaboré. Le choix de Connor McDavid, dans une proportion de 63 %, à titre de joueur numéro un, n’a pas soulevé de controverse. Nathan MacKinnon a terminé deuxième avec 17 % des voix exprimées, suivi de Sidney Crosby avec 15 %.
Mais comme tout sondage dans lequel un joueur du Canadien est mentionné, l’affaire fait du bruit chez nous. Ainsi, à la question : à quel gardien feriez-vous appel dans un septième match de la finale de la Coupe Stanley ? le tiers des répondants (33 %) a nommé Carey Price.
Les joueurs doivent savoir de quoi ils parlent.
14 SEPTIÈMES MATCHS À VENIR
Inutile de dire que la nouvelle a été bien accueillie par les admirateurs de Price dans les réseaux sociaux. Plusieurs d’entre eux faisaient valoir que le gardien ne peut se faire justice avec une équipe démunie comme celle du Canadien et que certaines formations de tête y gagneraient à l’avoir dans leurs rangs.
Mais pour certains dénigreurs du gardien du Tricolore, les données ne sont que du vent. Que 129 joueurs sur 392 répondants aient donné leur appui à
Price ne sont pas des chiffres révélateurs à leurs yeux.
Il y a toutefois quelque chose de réel dans l’histoire. À compter de lundi prochain, et ce, jusqu’à la date limite des transactions, le 24 février, Price et les siens disputeront 14 septièmes matchs, ou peut-être moins selon les événements, de finale de la Coupe Stanley.
Les chances du Canadien de mériter une place dans les séries ne s’élevaient qu’à 3,4 % en date d’hier, selon le site sportsclubstats.com.
Pour égaler sa récolte de points de la saison dernière, soit 96 points, il lui faudrait obtenir 45 points sur une possibilité de 64, pour une moyenne d’efficacité de ,703. Pour atteindre le cap des 100 points, on parle de 49 points en 32 rencontres, pour une moyenne de ,766. C’est énorme pour une équipe dont la moyenne actuelle n’est que de ,510.
Claude Julien et ses troupiers disent y croire encore. Il le faut. Le hockey est leur pain et leur beurre.
Si Jonathan Drouin, Brendan Gallagher et Paul Byron sont en mesure de revenir au jeu au retour de la pause dont le Canadien bénéficie cette semaine, l’effet devrait être positif. Mais de là à penser qu’on pourrait voir du hockey de printemps au Centre Bell en avril, c’est autre chose.
PRICE ET WEBER VEULENT GAGNER
Quant à Marc Bergevin, il lui reste un mois pour savoir s’il sera vendeur ou acheteur. Mais on connaît déjà sa position au sujet de Shea Weber et Price. Pas question qu’il échange l’un ou l’autre, sous aucune considération, tant qu’il sera à la tête des opérations hockey du Canadien.
C’est du moins ce que rapportait le confrère Pierre Lebrun, la semaine dernière. Admettons.
Mais s’il recevait une offre difficile à refuser ?
Autre question : que ferait-il si ses deux vétérans lui demandaient d’être échangés après la saison ?
Ces gars-là veulent avoir une chance de gagner avant la fin de leur carrière.
QUE FAIRE DE KOVALCHUK ?
Parlant de vétéran, il faut avouer qu’Ilya Kovachuk fait bien les choses depuis son arrivée. Après s’être buté à plusieurs portes closes après la fin de son association avec les Kings de Los Angeles, il pourrait être convoité si une exclusion des séries s’annonce carrément inévitable.
C’est bien pour dire.
À moins de trois mois de son 37e anniversaire de naissance, Kovalchuk est le meilleur attaquant du Canadien. Peut-il continuer sur sa lancée ? Il s’est présenté au Tricolore avec l’idée de montrer qu’il n’est pas un joueur fini. À le regarder jouer, il lui reste du jus dans le corps.
Le Canadien devrait-il lui offrir un contrat ?
Sûrement pas maintenant, comme certains le suggèrent déjà. Rien ne presse.
Commençons par voir ce qui va se passer au cours des prochaines semaines.