Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Quand une mauvaise expérience devient un modus operandi

Je voudrais vous faire certains commentair­es sur la lettre portant le titre « Chat échaudé craint l’eau froide » parue ce matin et signée par un homme qui a préféré garder l’anonymat. Après avoir vécu une expérience de vie de couple avec une femme beaucoup plus jeune que lui, laquelle s’était mal terminée, il se faisait la promesse de ne choisir désormais que des femmes de son âge. D’autant plus que sa santé et son état physique déclinant, il se sentait perdre son pouvoir d’attraction. Et voilà qu’après une aventure d’un soir, de nouveau avec une femme plus jeune, il était tenté de trahir la promesse qu’il s’était faite, et sollicitai­t votre avis avant d’aller de l’avant.

Je crois que oui, monsieur devrait être plus prudent dans le choix de ses conquêtes féminines. Il aurait intérêt à prendre son temps et à bien analyser la personne avant de s’engager avec elle. Mais je ne pense pas que ce fut une bonne idée de votre part de l’accuser de vouloir encore une fois jouer avec le feu, ce qui selon vous risquerait de répéter un pattern qui ne lui est pas favorable.

Je pense que chaque personne a le droit d’avoir ses préférence­s personnell­es en matière de relation amoureuse, et que les expérience­s du passé sont justement là pour lui permettre de bâtir sa maturité pour mieux agir dans son présent et son avenir. Elles ne doivent en aucun cas servir à l’empêcher de rester lui-même. Comme n’importe quelle autre personne, il a le droit d’espérer que la prochaine relation sera meilleure que la précédente, sans se renier lui-même. Anonyme

Désolée, mais je ne partage pas du tout votre point de vue. Pour que les mauvaises expérience­s passées servent à quelque chose, il faut s’en servir à bon escient, et certaineme­nt pas en les répétant. Car voyez-vous, quand on répète une erreur, on ne peut s’attendre qu’au même résultat.

Après s’être rendu compte qu’ayant dépassé la soixantain­e et étant affublé de certaines limitation­s physiques qui diminuaien­t son pouvoir d’attraction sur les jeunes femmes, en plus que le rôle d’infirmière ne leur plaisait pas, il avait consciemme­nt décidé de s’abstenir à l’avenir de les fréquenter pour ne plus souffrir. Comme il est sur le point de rompre sa promesse, il est de mon devoir de lui faire savoir qu’au bout du chemin qu’il veut emprunter, il y a une souffrance annoncée.

Toute forme de violence me répugne

Pendant toute leur enfance, j’ai préservé mes deux garçons, des jumeaux, d’être en contact avec la violence. Je ne leur permettais pas de se bagarrer, et ils n’ont jamais joué à la guerre, car aucun fusil-jouet ni aucune autre arme de guerre ne sont entrés dans la maison. J’avais cru, en agissant ainsi, leur épargner l’envie d’en avoir.

Mais voilà que depuis leur entrée en première année où la majorité des enfants, surtout les garçons, aime se bagarrer et jouer à la guerre, ils veulent imiter les autres. Je n’en reviens pas qu’on supporte cela dans les écoles. Car leur maîtresse m’a confirmé que dans la cour de récréation, tous les petits aiment ça jouer à la guerre. Comment préserver mes enfants d’une telle dérive ? Comment les empêcher de sombrer dans la violence ambiante ? Mère catastroph­ée

Interdire aux enfants les jeux violents « par principe », ce n’est pas leur rendre service selon moi. Ce n’est pas parce que vos fils jouent à guerre qu’ils deviendron­t des hommes violents. Ces jeux leur servent à sortir le méchant, à exprimer leurs peurs et leurs émotions négatives, et ainsi à libérer leurs angoisses. Il faut que vos enfants apprennent à faire face et à se défendre, car vous ne serez pas toujours là pour les protéger d’éventuelle­s attaques. Et ces jeux sont bons pour les aguerrir face à l’avenir.

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