Le moment de vérité pour Larry Walker
À sa dernière année d’admissibilité, il pourrait se voir immortalisé aujourd’hui
Le suspense a assez duré : c’est aujourd’hui que l’on saura si l’ancien voltigeur des Expos Larry Walker sera bel et bien admis au Temple de la renommée du baseball à sa 10e et dernière année d’admissibilité.
Fait intéressant : Walker pourrait devenir seulement le deuxième joueur originaire du Canada à se retrouver à Cooperstown, le seul élu étant présentement l’ancien lanceur Ferguson Jenkins.
Chez les anciens des Expos, après notamment Gary Carter (2003), Andre Dawson (2010), Pedro Martinez (2015), Tim Raines (2017) et Vladimir Guerrero (2018), Walker pourrait bien être le « dernier des Mohicans ».
Advenant l’élection de Walker, l’athlète originaire de la ColombieBritannique pourrait cependant, en toute logique, porter la casquette des Rockies du Colorado sur sa plaque à Cooperstown. Carter, Dawson et Raines resteront donc les seuls à afficher le logo des Expos au Panthéon.
« C’est sûr qu’il va avoir la casquette des Rockies s’il est élu. Ça ne fait aucun doute et, honnêtement, je n’ai aucun problème avec ça. Il a connu ses meilleures années au Colorado, mais il n’en demeure pas moins un ancien des Expos. On se croise les doigts », a indiqué Perry Giannias, irréductible partisan et fondateur d’Expos Fest ayant prévu un rassemblement à la Taverne moderne 1909 de la Place Bell, à Laval, ce soir, pour suivre l’événement.
JOUEUR PAR EXCELLENCE EN 1997
C’est effectivement au Colorado que Walker a connu ses meilleurs moments. Durant ses 10 saisons dans l’uniforme des Rockies, il a notamment remporté le titre de joueur par excellence de la Nationale, en 1997. Le voltigeur canadien concluait alors la saison avec 49 circuits et une moyenne au bâton de ,366.
Concernant le présent scrutin, le nom de Walker figure pour l’instant sur 85,3 % des 170 premiers bulletins dévoilés. Or, il doit demeurer au-dessus de la barre des 75 %, soit obtenir au moins 309 votes sur 412.
« J’espère que Walker sera finalement élu à sa dernière année, mais habituellement, les gars qui ne rendent pas leur bulletin public sont davantage conservateurs, et ça me fait peur, car ils n’ont pas été nombreux parmi eux à voter pour Walker dans les dernières années. »
Derek Jeter, des Yankees de New York, est le seul joueur qui semble assuré de sa sélection, possiblement à l’unanimité. Comme Walker, Curt Schilling, Barry Bonds et Roger Clemens sont de sérieux prétendants.
À propos de Walker, ses statistiques offensives ont été également impressionnantes en 1999 avec les Rockies avec une astronomique moyenne de ,379, un sommet en carrière. Cette année-là, il avait d’ailleurs frappé 107 coups sûrs en 232 présences au bâton (moyenne de ,461) à domicile.
AVANTAGÉ PAR LE COORS FIELD ?
Le fait qu’il ait passé une partie de sa carrière au Coors Field, où la pression atmosphérique avantage les frappeurs, compte parmi les facteurs expliquant pourquoi Walker n’a pas déjà sa place au Panthéon. À tort ou à raison.
Concernant son séjour à Montréal, de 1989 à 1994, Walker a disputé un total de 674 matchs dans l’uniforme des Expos.
Il y a obtenu sa première de cinq sélections au match des étoiles du baseball majeur (1992) et ses deux premiers gants dorés sur un total de sept en carrière. Après un long passage au Colorado, Walker a par ailleurs conclu dans l’uniforme des Cardinals de St. Louis, bouclant sa carrière avec une moyenne de ,313, ponctuée de 383 circuits et 1311 points produits. Suffisant pour être admis au Temple de la renommée ? Ça reste à voir.
Les Rockies du Colorado ont annoncé, vendredi dernier, que le numéro 33 de Larry Walker sera retiré par l’équipe.