Un nouvel envol vers un éden
Nous avons la chance de vivre dans un superbe coin de pays où l’on retrouve une multitude de destinations poissonneuses.
L’amateur peut choisir de se rendre où bon lui semble, aux quatre coins de la Belle Province, par voies terrestre, ferroviaire, aérienne, maritime ou une combinaison de celles-ci. En fait, les frontières de l’arrièrepays ne cessent de reculer et les moyens de transport modernes nous en donnent accès.
UN ENDROIT UNIQUE
L’homme d’affaires Louis Laurin roule sa bosse depuis longtemps dans le domaine des destinations nature. Son père et son frère ont été pourvoyeurs. Son paternel a même été président de la Fédération québécoise de la faune. Louis a même dirigé une des plus grosses agences de voyages spécialisés de chasse et de pêche en Amérique du Nord pendant près de 15 années. Ayant baigné dans le monde des pourvoiries toute sa vie, il connaît les tenants et les aboutissants, et ce secteur d’activité n’a pas vraiment de secrets pour lui.
Sachant ce qui plaisait à la clientèle, il se met à la recherche d’un site qui correspond à ses attentes. En l999, il découvre un endroit sur la Côte-Nord où les ombles de fontaine indigènes monstres foisonnent. L’année suivante, il se porte acquéreur de la pourvoirie Mabec. Annuellement, seuls 200 invités ont l’opportunité de taquiner les mouchetées, pesant en moyenne un kilo, dans le réseau hydrographique de 105 kilomètres de longueur de la rivière Manitou. Retenez que chaque année, une quarantaine de palettes de plus de 2,25 kilos (5 lb) y sont interceptées ainsi qu’une demi-douzaine d’ogresses dépassant le cap de 2,75 kilos (6 lb). Le plus gros trophée de tous les temps faisait osciller la balance à 4,17 kg (9,2 lb).
MÉCHANTE SURPRISE
Les manieurs de canne qui y réservent un forfait en plan européen ou américain doivent se véhiculer jusqu’à Sept-Îles en voiture ou en avion commercial. « De là, la clientèle n’a qu’à faire un saut de crapaud de 30 minutes, dans les airs, à bord d’un Otter ou d’un Beaver sur flottes, pour accéder au site », expliquait M. Laurin.
À l’annonce de la fermeture des opérations d’Air Saguenay, à la fin du mois de novembre dernier, Louis était tout simplement désemparé. « Je ne voyais pas comment ma pourvoirie pouvait survivre si les pêcheurs ne pouvaient s’y rendre. J’ai été littéralement pris de panique. J’imaginais le pire, surtout que les gens n’appelaient plus pour effectuer leur réservation », relate avec émotion ce chic type. « Comme j’ai pu le voir à TVA Nouvelles, une quarantaine d’autres aubergistes de la forêt sont dans une situation semblable à la mienne, sans compter quelque 400 villégiateurs qui seront désormais mal pris », ajoutait-il.
UN SAUVEUR
Il y a trois semaines à peine, M. Laurin a signé une entente avec Air BCN Express. Ainsi, dorénavant, les pilotes de cette firme aérienne transporteront les invités à bord d’un Cessna Caravan 208 amphibie. Ce qui est particulier, c’est que les départs se feront sur roues de l’aéroport de Sept-Îles et les arrivées se feront sur flottes, directement aux divers sites de pêche.
Louis me disait : « La majorité des chasseurs et des pêcheurs qui parcourent l’arrière-pays sont habitués de voler dans des vieux Otter ou Beaver datant d’une autre époque. Maintenant, pour un léger supplément, ils prendront place dans un des avions de brousse les plus modernes, dotés des technologies de pointe et de la capacité de vol aux instruments (IFR). Avec une vitesse de vol 70 % plus rapide que les avions de brousse traditionnels, soit à 280 km/h, il ne faudra qu’environ 15 minutes pour qu’un maximum de neuf passagers et leurs pénates arrivent à destination ».
Pour en savoir plus sur cet endroit qui propose six chalets cotés quatre étoiles au lac Manitou, où tout est compris, même les équipements et le WiFi, ainsi que trois camps trois étoiles aux lacs des Eudistes et Brézel, composez le 450 795-6188 ou visitez le site www.pourvoiriemabec.com.