« Je veux rester à Montréal »
ST. LOUIS | Plus les saisons passent, plus elles se succèdent rapidement. Shea Weber est bien au fait de cette réalité. Le défenseur soufflera ses 35 bougies au cours de l’entre-saison. Toutefois, même si le Canadien semble se trouver à 1000 lieues d’aspirer aux grands honneurs, pas question de regarder ailleurs.
« Je veux rester à Montréal. Je ne suis pas quelqu’un qui abandonne. Quand je commence quelque chose, je veux le finir. Le but, c’est la coupe Stanley », a lancé le capitaine du Canadien en marge du week-end des étoiles, auquel il prendra part pour la septième fois de sa carrière.
Uniquement entouré de deux représentants du Journal de
Montréal et d’un collègue de LNH.com, Weber avait davantage le coeur aux confidences que dans le vestiaire du Canadien.
D’ailleurs, il a accueilli avec beaucoup de bonheur les commentaires de Marc Bergevin qui, la semaine dernière, a soutenu qu’il n’était pas question de se départir de Carey Price et de Weber tant qu’il occuperait la chaise de directeur général du Canadien.
« Ça veut dire beaucoup pour moi, et je suis persuadé que c’est la même chose pour Carey, de savoir qu’à ses yeux, on fait partie du plan d’avenir de cette organisation, a indiqué Weber, dont le contrat s’échelonnera jusqu’au terme de la saison 2025-2026. Je ne suis pas un lâcheur. Je ferai tout en mon possible pour amener cette équipe en séries. Une fois là, n’importe qui peut gagner. »
TOUJOURS LA FOI
On est sensible à la détermination du capitaine, sauf que la marche est haute. Inactif depuis samedi, le Tricolore a perdu du terrain dans la course à la grande danse du printemps. Douzième dans l’Association de l’Est, il se retrouve à 10 points d’une qualification.
« C’est le genre de chose que tu ne peux pas contrôler. Qui dit qu’on ne partira pas sur une lancée ? Avec nos blessés qui retrouveront la santé et l’arrivée d’Ilya [Kovalchuk], qui nous a donné une poussée d’énergie, on ne sait jamais », a-t-il d’abord évoqué.
« Ce ne sera pas facile, et nous devrons connaître quelques séquences victorieuses, mais on ne peut pas déjà se compter pour battus », a-t-il poursuivi.
Selon plusieurs, les Montréalais devraient tirer immédiatement un trait sur cette saison et regarder vers l’avenir en échangeant quelques prises intéressantes en retour de choix au repêchage ou de jeunes espoirs.
Évidemment, le capitaine n’est pas du même avis.
« J’ai beaucoup de respect pour les partisans. On veut gagner et on veut leur offrir le meilleur spectacle possible, mais c’est surtout ce qui se passe à l’intérieur du vestiaire qui est important. C’est ce que les 23 joueurs et l’équipe d’entraîneurs veulent qui me préoccupe », a indiqué Weber.
UN TITRE À DÉFENDRE
Avant de reprendre cette quête d’une première participation aux séries éliminatoires en trois saisons, Weber a un titre à reconquérir. À ses trois dernières présences au weekend des étoiles (2015, 2016 et 2017), il a remporté l’épreuve du tir le plus puissant.
Les deux premières fois, il était passé à un cheveu de battre le record de 108,8 m/h que détient Zdeno Chara depuis 2012. Le radar avait atteint des pointes de 108,5 m/h et de 108,1 m/h.
« J’ai raté mon coup à ma dernière présence [102,8 m/h]. Même si j’ai gagné, ç’a été une performance un peu décevante. J’espère pouvoir ramener mes standards à la hausse », a-t-il mentionné.
Cette fois, il se mesurera à Mark Giordano, Seth Jones, Victor Hedman, Elias Pettersson et John Carlson, le champion en titre.