Anglade réticente à investir davantage dans l’ex-C Series
QUÉBEC | (Agence QMI) L’ex-ministre de l’Économie du Québec et candidate à la chefferie du Parti libéral du Québec Dominique Anglade ne semble pas chaude à l’idée que le Québec investisse davantage dans le programme A220, autrefois appelé C Series de Bombardier.
« Les Québécois ont fait plus que leur part [...] bien franchement », a-t-elle dit hier à l’émission de Mario Dumont à LCN en référence à l’injection de 1,3 milliard $ par le gouvernement libéral dans ce programme en 2016.
Elle estime qu’il ne s’agit pas d’un « dossier facile. Ça n’a jamais été un dossier facile ».
LES EMPLOIS, EN PRIORITÉ
À la question de savoir quelle décision le gouvernement caquiste doit prendre, Mme Anglade croit que la préservation des emplois dans tous les secteurs d’activité de Bombardier (train, aviation, etc.) devrait être la priorité. « C’est vraiment ça qui doit guider le positionnement du gouvernement », a-t-elle dit.
Bombardier a mentionné la semaine dernière que des capitaux additionnels sont nécessaires pour augmenter la cadence de production des avions Airbus A220, que le seuil de rentabilité arrivera plus tard qu’anticipé et que les rendements risquent d’être moins élevés que prévu.
Si le gouvernement du Québec refuse d’injecter des fonds, alors que les autres actionnaires, Airbus et Bombardier, le font, sa participation dans l’A220, qui s’établit maintenant à 16,36 %, fondra davantage. Le Québec détenait 49,5 % de la C Series avant que Bombardier ne cède les commandes à Airbus en juin 2018.
Cette semaine, le premier ministre François Legault a réagi aux problèmes financiers de Bombardier en laissant planer la possibilité de voler à son secours. Il a toutefois dénoncé la décision du gouvernement libéral de mettre 1,3 milliard $ seulement dans la division du programme C Series.