Un vent de fraîcheur en Outaouais
Après un début de saison catastrophique, les Olympiques ont remporté neuf de leurs dix derniers matchs
Franchise la plus titrée de l’histoire de la LHJMQ, les Olympiques de Gatineau sont une véritable institution dans le monde du hockey junior. Si les derniers mois ont été tumultueux à plusieurs égards dans les bureaux du Centre Robert-Guertin, les changements apportés aux opérations hockey ont donné un nouveau souffle à une organisation qui tente de redorer son blason et son image.
À la suite des démissions d’Alain Sear (directeur des opérations hockey) et de Martin Lacasse (président) quelques jours avant Noël, les actionnaires ont confié la présidence à l’ancien député libéral Norman MacMillan et la direction hockey de façon intérimaire à Marc Saumier, un membre du Temple de la renommée de la LHJMQ et ancienne gloire des Olympiques.
Sear ne faisait plus l’unanimité autour de la table des actionnaires de la formation de l’Outaouais dont les fruits de la reconstruction tardaient à être récoltés. Au moment de son départ, l’équipe traversait une séquence de 12 défaites consécutives et n’avait signé que sept victoires en 33 affrontements. Pendant ce temps, les gradins de l’amphithéâtre se vidaient à vue d’oeil.
CHANGEMENT PROFITABLE
Or, depuis l’arrivée du comité de transition, la troupe d’Éric Landry est plus que jamais de retour dans la course aux séries où elle vise une 36e participation consécutive alors qu’elle a remporté neuf de ses dix dernières rencontres. La joie revient peu à peu entre les murs de l’aréna Guertin. Si le bateau coulait à pic, l’opération de sauvetage est en voie d’être réussie.
« J’ai éteint des feux ainsi que l’organisation au complet. Je ne prends pas tout le crédit. On a juste redirigé vers ce que c’est censé être pour les joueurs. Les joueurs sont importants. Par exemple, au lieu de partir la journée des matchs, on part la veille. C’est ce qu’on a fait l’autre jour pour aller à Shawinigan. On fait beaucoup de choses que les joueurs apprécient et ça se reflète sur la patinoire », a dévoilé le directeur des opérations hockey qui a obtenu le mandat jusqu’à la fin du repêchage, en juin.
Dès le retour du congé de Noël, le 27 décembre, Saumier a rencontré les joueurs dans le vestiaire pour les avertir que l’organisation prenait une nouvelle direction et qu’il n’était pas question de rater le grand bal printanier pour la première fois depuis 1984.
« Il y a 35 ans, c’était ma première année junior avec Pat Burns et l’année avant moi, ils n’ont pas fait les séries. L’équipe appartenait alors à la Ville de Hull. Je ne veux pas que cette séquence arrête quand je suis le directeur général », a lancé Saumier, qui a soulevé la coupe du Président en 1988 dans l’uniforme noir et blanc.
Les Olympiques se retrouvent à deux points des Tigres et du 16e et dernier rang du classement général donnant accès au tournoi printanier. Pour Saumier, bien que les victoires soient cruciales dans leur quête, c’est surtout le comportement des joueurs qui le réjouit au plus haut point.
« Les joueurs jouent avec coeur et ils jouent pour le logo. Oui, les victoires viennent, mais c’est surtout la façon dont ils jouent, en bloquant des tirs, en ayant un rythme élevé. Tu vois que quelque chose se passe. »
UN REPÊCHAGE IMPORTANT
Le recrutement a fait défaut au cours des dernières années en Outaouais. Et à un an du déménagement dans leur nouvel amphithéâtre au printemps 2021, les Olympiques n’auront pas droit à l’erreur à la prochaine séance de sélection où ils parleront quatre fois en première ronde. À l’issue de la loterie du 25 mars, ils pourraient se retrouver en possession des trois premières sélections au total !
« On est confiants que les joueurs choisis viendront. On a déjà commencé à parler à quelques agents et personne ne me dit qu’il ne viendrait pas à Gatineau. On est là pour les joueurs et on va gérer ça comme une équipe de hockey, pas comme une business. Beaucoup de choses ont changé et le mot se passe », a assuré Saumier, qui a embauché quatre recruteurs depuis son entrée en poste.