Des documents rendus secrets
Les avocats de Lucien Rémillard se sont adressés d’urgence à un juge à Ottawa, il y a une dizaine de jours, pour empêcher notre Bureau d’enquête de publier le contenu des documents alors disponibles à la cour concernant leur client.
Dans un courriel envoyé tôt le matin du 17 janvier, à 2 h 22, l’avocate Élisabeth Robichaud, du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg, nous a écrit qu’il ne nous serait plus possible de rendre compte de certains documents qui étaient pourtant publics au moment où nous les avons obtenus.
DES QUESTIONS MYSTÈRES
« Veuillez trouver ci-joint une ordonnance rendue à l’instant par la Cour fédérale dans le dossier qui nous occupe. L’ordonnance prévoit que certains documents contenus au dossier de la Cour sont provisoirement considérés confidentiels et ne peuvent faire l’objet d’une publication », nous a-t-elle écrit en pleine nuit.
La veille, notre Bureau d’enquête avait posé des questions à une relationniste du clan Rémillard, Isabelle Pelletier, au sujet de Maxime Rémillard, le fils de Lucien Rémillard, en lien avec ce dossier.
L’ordonnance obtenue par les avocats nous empêche entre autres de révéler la teneur de ces questions.
« Monsieur Rémillard est un homme d’affaires retraité et n’est plus résident du Canada. En tout temps, il a dûment acquitté tous ses impôts au Québec et au Canada. Tel qu’il appert de sa demande de contrôle judiciaire, celle-ci vise à faire valoir ses droits à l’égard de gestes posés par l’Agence du revenu du Canada. Puisqu’il s’agit d’une affaire judiciarisée devant la Cour fédérale, nous n’émettrons pas d’autres commentaires », nous a écrit Isabelle Pelletier.