Cusson en a assez de l’« odeur de corruption »
Le candidat à la chefferie du PLQ a lancé sa campagne hier
QUÉBEC | Le candidat à la direction du Parti libéral du Québec Alexandre Cusson s’est présenté en champion de l’éthique au lancement de sa campagne, hier, après une semaine marquée par une rare sortie publique de l’ex-chef Jean Charest.
L’ancien maire de Drummondville ne se fait pas d’illusion et affirme qu’il faudra poser « des gestes » afin de redorer l’image de la politique dans la population.
« Il y a cette idée constante qu’il y a une odeur de corruption qui flotte sur la politique au Québec, alors qu’on sait que les règles ont changé depuis quelques années, tout est différent, mais il semble que ça ne rentre pas dans les maisons, les gens ne voient pas ça », a-t-il déclaré à l’Aquarium du Québec.
C’est pourquoi, s’il est élu à la tête du Parti libéral du Québec, M. Cusson s’engage à y implanter une direction de l’éthique et de la conformité dans les 100 premiers jours de son mandat. Cette mesure s’appliquerait à tous les partis advenant son élection comme premier ministre du Québec.
Il souhaite également procéder à des changements au processus de nominations des candidats aux élections du parti en instaurant des investitures ouvertes.
Mercredi, en mêlée de presse, le leader parlementaire du Parti libéral , Marc Tanguay, a demandé à l’Unité permanente anticorruption (UPAC) de conclure l’enquête Mâchurer sur le financement du parti.
« Il doit y avoir un mur, un mur de béton, entre le politique, le policier et le judiciaire. Oui, évidemment, les gens veulent que les enquêtes se terminent, mais les enquêtes se termineront lorsqu’elles seront terminées », a déclaré M. Cusson à ce propos.
NATIONALISER L’EAU
Cette demande faisait suite à la diffusion d’une entrevue de Jean Charest dans laquelle il s’attaquait à la crédibilité de l’UPAC et qualifiait l’enquête Mâchurer, dont il est l’un des sujets, de « partie de pêche ».
M. Cusson a aussi annoncé que, s’il était élu, il lancerait une « réflexion collective » sur la possibilité de nationaliser l’eau potable au Québec.
Il se dit outré par le peu de redevances versées à l’État par les neuf compagnies qui exploitent l’eau potable au Québec, soit 150 000 $ par année.
Le prochain chef du Parti libéral du Québec sera nommé en mai.