Hydro doit payer pour le cancer d’un employé
Hydro-Québec devra payer la presque totalité des prestations de l’un de ses employés atteint d’un cancer du larynx qu’il aurait contracté en travaillant pour la société d’État.
« Hydro-Québec n’a pas établi de façon prépondérante que le travailleur, dans le cadre de son travail d’électricien d’appareillage et de chef électricien d’appareillage, n’a pas été exposé ou a été peu exposé à l’amiante », peut-on lire dans une décision du Tribunal administratif du travail datant du 3 octobre dernier.
La société d’État devra donc verser 89,99 % des coûts de prestations, indique le jugement.
DEPUIS 24 ANS
L’employé atteint du cancer, dont l’identité n’est pas révélée dans le document de cour, est à l’emploi d’Hydro-Québec depuis 24 ans.
Hydro n’a pas remis en doute le cancer de son employé, mais demandait de devoir payer seulement entre 1 % et 5 % des prestations.
Selon elle, « l’exposition à l’amiante du travailleur alors qu’il est à son emploi est plus faible que dans le cadre des emplois d’électricien qu’il a occupés sur différents chantiers de construction dans les années 1970 et 1980 ».
Le juge Philippe Bouvier a toutefois rejeté cette demande se référant à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Le juge a donc ordonné qu’Hydro-Québec débourse la presque totalité des prestations de son employé, jugeant que le cancer dont il est atteint provient de son travail pour la société d’État.
HYDRO SE DÉFEND
Par courriel, Hydro-Québec a fait savoir être « prête à payer pour l’indemnisation de ce travailleur, mais à la juste valeur de [sa] responsabilité » et considère que « les emplois passés du travailleur [avant que celuici ne soit à Hydro-Québec] soient davantage responsables du cancer du larynx attribuable à une exposition à l’amiante ». La société d’État évalue la possibilité de demander une révision de la décision rendue.