Les autos électriques ont volé la vedette au Salon de l’auto
Les organisateurs croient que l’événement aura permis de défaire certains mythes
Le Salon de l’auto de Montréal s’est conclu hier après une 77e année marquée par la croissance du véhicule électrique.
L’espace consacré aux énergies propres lors de ce salon était trois fois plus vaste par rapport à l’année dernière.
Les essais routiers pour les véhicules électriques et hybrides ont bondi de 10 % par rapport à l’an dernier.
Déjà, on prévoit que ces véhicules prendront encore plus de place l’an prochain.
« Dans 2-3 ans, il n’y aura même plus d’espace réservé aux véhicules électriques. Il va y avoir des autos électriques dans tous les kiosques », anticipe Denis Dessureault, vice-président exécutif du Salon international de l’auto de Montréal.
Pour l’instant, l’intérêt pour cette technologie lors de ce genre d’événement n’est pas proportionnel à celui qu’on observe chez les concessionnaires.
En 2019, les véhicules électriques représentaient à peine 1 % du parc automobile du Québec. D’après M. Dessureault, le Salon permet justement de démystifier cette source d’énergie et de convaincre plus d’automobilistes d’adhérer au mouvement.
INCOMPRÉHENSIONS
« Il y a encore beaucoup d’incompréhension sur l’électrique. La question qui revient tout le temps c’est “c’est quoi l’autonomie ?”. En venant ici, les gens réalisent que c’est amplement suffisant pour ce qu’ils font », a observé le promoteur du Salon, convaincu que les ventes de véhicules électriques finiront par prendre le dessus sur les achats d’autos traditionnelles, et ce, plus tôt que tard.
D’ailleurs, le Salon semble avoir un impact sur les futurs choix des consommateurs.
« Selon les sondages qu’on fait faire après chaque année, entre 32 et 40 % des visiteurs ont l’intention de changer de véhicules dans les 12 prochains mois. Ils viennent donc ici en mode magasinage et souvent ils nous disent qu’ils sont arrivés ici avec un véhicule en tête et ils repartent avec une autre idée », a expliqué Denis Dessureault.
Le Salon s ’adresse aussi en partie aux amateurs de gros moteurs qui ne se déplacent pas tant pour le lèche-vitrine que pour venir admirer les voitures de luxe.
ANNÉE EXCEPTIONNELLE
Ils ont encore été servis avec les Ferrari, les Lamborghini et autres Bugatti en vedette. Les connaisseurs de véhicules ont aussi été particulièrement gâtés cette année, car jamais dans l’histoire du Salon autant de véhicules n’avaient été présentés en primeur.
« Jusqu’à l’année passée, notre Salon se déroulait en même temps que celui de Detroit. Ça nous volait beaucoup d’exclusivités. Mais cette année, Detroit a décidé de déplacer son événement en juin. C’est donc nous qui amorçons la saison », a expliqué Denis Dessureault, qui a déjà hâte de récidiver en janvier 2021.
183 000 personnes ont visité le Salon de l’auto de Montréal cette année.