Des symptômes du virus dans l’avion
Les risques d’infections au coronavirus restent faibles pour les Canadiens, assure l’Agence de santé publique
AFP | Un voyageur, décrété le premier cas présumé du coronavirus au Canada, avait éprouvé des symptômes de la maladie dans l’avion l’amenant de Chine à Toronto, a indiqué hier une haute responsable canadienne de la santé.
L’Ontario avait annoncé samedi qu’un premier cas présumé du nouveau virus avait été détecté chez un homme d’une cinquantaine d’années qui avait séjourné à Wuhan, point de départ de l’infection, et était arrivé le 22 janvier à Toronto.
L’homme ne s’est apparemment pas manifesté en débarquant de l’avion. Ce n’est que plus tard, une fois rentré chez lui qu’il a appelé les services d’urgence en précisant d’où il venait, ce qui a permis de prendre les précautions nécessaires pour le transporter et le placer en isolement dans un hôpital de Toronto, a indiqué la Dre Theresa Tam, chef de l’Agence de santé publique du Canada au cours d’une conférence de presse.
DES PASSAGERS CONTACTÉS
Elle a précisé que les autorités sanitaires ont commencé à contacter des passagers se trouvant à proximité du patient à bord du vol CZ311 de la compagnie China Southern Airlines.
La Dre Tam a souligné que les passagers se trouvant à plus de deux mètres du passager n’avaient pas de raisons de s’inquiéter.
La ministre fédérale de la santé Patty Hajdu a indiqué au cours de la même conférence que le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg devrait donner dans les 24 heures son verdict sur les échantillons du patient et préciser s’il s’agit bien du premier cas du coronavirus au Canada.
La ministre s’est aussi employée à rassurer ses concitoyens en soulignant que le système de santé canadien était préparé et efficace et que « les risques pour les Canadiens étaient faibles ». Mais elle a dans le même temps averti que l’on pouvait s’attendre à de nouveaux cas au Canada.
« Le système de santé est en état d’alerte pour détecter des cas et les gérer adéquatement », a rappelé la Dre Tam.
La Dre Tam a reconnu qu’« il ne serait pas étonnant que d’autres cas soient découverts au Canada prochainement », étant donné la mobilisation des ressources en santé qui surveillent de près la propagation du virus.
DE L’AIDE POUR LES CANADIENS
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a encouragé les Canadiens qui seraient coincés dans la province du Hubei, où se trouve la ville de Wuhan bouclée par les autorités chinoises pour éviter la propagation du virus, à contacter l’ambassade canadienne en Chine s’ils ont besoin d’aide.
« Nous comprenons les préoccupations des Canadiens dans la région, ainsi que celles de leurs familles et de leurs proches. Nous sommes en contact avec les Canadiens qui sont sur place et leur fournissons de l’aide », a assuré le ministre sans préciser combien de Canadiens se trouvent sur place.
François-Philippe Champagne a aussi invité la population à éviter tout voyage vers la province du Hubei.