Le Journal de Montreal

MITSUBISHI RVR Une touche de nouveauté pour 2020

- Jacques Bienvenue

Le petit utilitaire RVR se refait une beauté pour 2020. Ses concepteur­s l’ont doté d’une partie avant redessinée qui l’harmonise à l’ensemble de la gamme des produits Mitsubishi.

Sur les routes québécoise­s, on remarque de plus en plus la présence de petits utilitaire­s. On perçoit cependant un peu moins l’importance des modèles sous-compacts par rapport aux modèles compacts. Or, en 2019, sur le demi-million de petits utilitaire­s qui ont trouvé preneurs au Canada, les modèles sous-compacts représenta­ient le cinquième de ces véhicules. Le Mitsubishi RVR est de ceux-là.

En vente au Canada depuis septembre 2010, le RVR a permis à Mitsubishi de maintenir une présence relativeme­nt significat­ive sur notre marché, avec l’Outlander naturellem­ent, et ce malgré le fait que ce constructe­ur n’offre ici que quatre modèles. C’est très peu comparativ­ement, par exemple, à Nissan et Toyota, qui offrent tous deux une quinzaine de modèles différents.

Or, à l’instar de la plupart de ses rivaux, ce petit Mitsubishi est particuliè­rement populaire auprès des automobili­stes québécois. Ils ont acheté environ le tiers des 7463 exemplaire­s vendus au Canada l’an dernier. Ce chiffre peut paraître important. En réalité, il situe le RVR plutôt loin des six favoris de son créneau : le Hyundai Kona (25 817 exemplaire­s vendus), les Nissan Qashqai et Kicks (18 526 et 16 086), le Subaru Crosstrek (15 184), le Honda HR-V (12 985) et le Mazda CX-3 (10 850). En revanche, le RVR a devancé trois modèles de grandes marques au palmarès des ventes, soit le Ford EcoSport, le Toyota C-HR et le Chevrolet Trax.

NOUVEAU, DEVANT ET DERRIÈRE

L’arrivée cette année d’une version esthétique­ment renouvelée devrait contribuer à maintenir cette popularité, toute relative qu’elle soit. On reconnaît cette nouvelle venue, non pas à un profil différent, puisqu’il demeure essentiell­ement inchangé par rapport au modèle dévoilé à Los Angeles, en novembre 2015, mais plutôt à l’avant et l’arrière redessiné de sa carrosseri­e.

La face avant adopte le design « Dynamic Shield » désormais commun à tous les modèles de la marque, de la petite Mirage au grand Outlander. Ce design est caractéris­é par une calandre proéminent­e encadrée par deux garnitures chromées en forme de crochet ouvert vers l’extérieur. Ces crochets mettent en valeur les clignotant­s et les antibrouil­lards à DEL (que seuls les RVR ES n’ont pas); des optiques superposée­s et encadrées de surcroît d’une garniture noire simulant des formes rectangula­ires verticales.

La face arrière du nouveau RVR, par ailleurs, présente des optiques à DEL en forme de « T » incliné à l’aspect acéré, alors qu’une section noire encastrée enjolive la partie inférieure du pare-chocs et accentue l’impression de robustesse de ce véhicule. Bref, grâce à cet habile exercice de design, le constructe­ur réussit à rajeunir un brin un modèle qui avait peu changé en 10 ans, avouons-le.

TROIS NOUVELLES TEINTES

Le nuancier du RVR 2020 comporte aussi trois nouvelles teintes propres à titiller les consommate­urs : Orange ensoleillé, une nouveauté originale très « tendance », de même que Rouge diamant et Brun chêne, deux teintes plus franches que le Rouge rallye et le Brun quartz des modèles 2019.

Au chapitre de la motorisati­on, par contre, c’est le statu quo. Les mêmes 4-cylindres atmosphéri­ques qu’en 2019 sont proposés : un moteur de 2,0 L et 148 ch pour les versions ES et SE d’entrée de gamme, et un moteur de 2,4 L livrant 20 ch additionne­ls pour les versions plus cossues SEL et GT. Tous deux partagent une boîte de vitesses automatiqu­e à variation continue appelée INVECS¬-III (pour « Intelligen­t & Innovative Vehicle Electronic Control System »). Cette boîte de troisième génération limite dans une grande mesure les longues montées en régime qui incommoden­t certains conducteur­s. De plus, elle incorpore un mode manuel simulant six rapports qui

permet d’exploiter le frein moteur efficaceme­nt à l’aide d’élégantes palettes ergonomiqu­es fixées au volant, accessoire­s cependant réservés aux versions SEL et GT.

GOURMANDS, CES MOTEURS

Ces deux moteurs nourris de carburant régulier ne sont pas les plus frugaux de leur catégorie. Les chiffres publiés par ÉnerGuide le confirment : leurs cotes de consommati­on moyenne tournent autour des 9 L/100 km. Les versions SEL et GT à quatre roues motrices seraient d’ailleurs les plus gourmandes du lot, leur cote moyenne étant 9,4 L/100 km. Or, certains modèles rivaux réussissen­t à atteindre une moyenne d’environ 8 L, et ce même avec une transmissi­on intégrale. Je pense, par exemple, au Subaru Crosstrek (7,9), au Mazda CX-3 (8,1) et au Honda HR-V (8,2).

La boîte automatiqu­e INVECS-III entraîne les roues avant des versions ES et SE les moins chères, ou encore les quatre roues du RVR par le biais d’une transmissi­on intégrale « sur demande ». De série pour les RVR SEL et GT, elle figure aussi parmi les options des deux autres versions. Moins souple que la transmissi­on intégrale du Subaru Crosstrek (en prise constante), ce système de Mitsubishi a trois modes de fonctionne­ment : 2RM, 4RM sur demande (réactif) et 4RM.

La gamme du RVR compte six versions dont les prix s’étalent de 22 998 $ (ES 2RM) à 33 998 $ (GT 4RM, sans option). On choisira l’ES d’entrée de gamme davantage pour son prix abordable que ses performanc­es à la pompe ou sur route (0-100 km/h en plus de 9 s). Guère plus puissante, la version haut de gamme GT plaira à cause de son prix concurrent­iel et de sa dotation attrayante. Elle comprend, entre autres, une sellerie de cuir, un toit vitré panoramiqu­e (sans éclairage à l’arrière), quelques systèmes d’aide à la conduite, une chaîne audio Rockford Fostgate Punch de 710 watts, des rétroviseu­rs extérieurs rabattable­s électrique­ment, un volant

chauffant et un siège à réglage électrique (pour le conducteur seulement). Ses roues en alliage de 18 po sont partagées par le RVR SEL, un cran plus bas dans la gamme, alors que les autres versions ont des roues de 16 po (en acier pour l’ES). Ces roues de 16 po sont certes moins spectacula­ires, mais elles sont aussi moins coûteuses à chausser de pneus d’hiver.

Soulignons, enfin, que l’intérieur a également subi des retouches esthétique­s, mais elles n’impression­neront personne. L’apparition d’un écran tactile de 8 po, remplaçant celui de

7 po des modèles 2019 (et incorporan­t toujours Android Auto et CarPlay d’Apple), constitue assurément l’améliorati­on la plus importante. En revanche, il faut reconnaîtr­e que l’instrument­ation du tableau de bord du RVR s’emploie avec une grande simplicité et de manière intuitive, des qualités qui se perdent avec la multiplica­tion des tableaux de bord « tout tactile à gogo », comme celui du HR-V. Un plus de plus pour le RVR !

 ??  ?? Le Mitsubishi RVR 2020 se reconnaît à sa partie avant qui adopte le design « Dynamic Shield » désormais commun à tous les modèles de la marque.
Le Mitsubishi RVR 2020 se reconnaît à sa partie avant qui adopte le design « Dynamic Shield » désormais commun à tous les modèles de la marque.
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 ??  ?? Le tableau de bord redessiné reçoit un écran tactile de 8 po doté d’Android Auto et de CarPlay d’Apple. Il remplace l’écran de 7 po des RVR 2019.
Le tableau de bord redessiné reçoit un écran tactile de 8 po doté d’Android Auto et de CarPlay d’Apple. Il remplace l’écran de 7 po des RVR 2019.
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Trois nouvelles teintes figurent au nuancier du RVR 2020, dont Orange ensoleillé (photo), une nouveauté originale très « tendance ».

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