La menace passe au statut élevé
WUHAN | (AFP) Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale en Chine s’est aggravé à 106 morts et plus de 4000 malades confirmés hier, tandis que les autorités sanitaires mondiales jugent finalement la menace à l’international comme « élevée ».
Un premier décès dû à l’épidémie de pneumonie virale est survenu dans la capitale de Beijing sur fond d’angoisse croissante dans le monde, avec la multiplication des mesures de précaution aux frontières dans de nombreux pays.
Le patron de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est d’ailleurs rendu à Pékin.
Son organisation, qui a renoncé pour le moment à proclamer une « urgence internationale », a cependant annoncé hier qualifier la menace liée à cette épidémie d’« élevée ».
MESURES DRACONIENNES
Pendant ce temps, à Hong Kong, des chercheurs ont estimé que les gouvernements devaient prendre des mesures « draconiennes » pour restreindre les déplacements de populations s’ils veulent endiguer la propagation du virus. Selon eux, le nombre des personnes contaminées pourrait doubler tous les six jours.
La Mongolie est devenue le premier pays à fermer les points de passage routiers avec le territoire chinois. Dans le même temps, les personnes originaires de la province chinoise du Hubei, la plus touchée, ont été interdites de séjour en Malaisie, tandis que Berlin, Ankara et Washington ont à leur tour déconseillé les voyages en Chine et que les États-Unis, la France, le Japon ou encore le Maroc préparaient l’évacuation de leurs ressortissants présents à Wuhan, où le coronavirus est apparu en décembre.