Le Journal de Montreal

Mais à quoi sert la Fédération des femmes ?

- RICHARD MARTINEAU PAGE 6

On savait que Gabrielle Bouchard, la présidente de la Fédération des femmes du Québec, était « fantasque ».

Qu’elle aimait provoquer en disant que la prostituti­on est un boulot comme un autre (déclaratio­n qui a mis plusieurs féministes en furie) ou que « le voile, c’est badass ».

Mais un moment donné, trop, c’est trop.

BANNIR LES RELATIONS HOMME-FEMME ?

Après avoir affirmé en juin dernier qu’on devrait « pouvoir discuter de la possibilit­é de rendre la vasectomie obligatoir­e » (un message, a-t-elle expliqué à Denis Lévesque, qu’elle a écrit de façon impulsive afin de provoquer un débat sur l’avortement et le contrôle du corps des femmes par les hommes — comprenne qui pourra), Gabrielle Bouchard s’en est prise hier aux relations de couple hommefemme.

« Les relations de couple hétérosexu­el sont vraiment violentes, a-t-elle écrit sur son compte Twitter. En plus, la grande majorité sont des relations basées sur la religion.

« Il est peut-être temps d’avoir une conversati­on sur leur interdicti­on et leur abolition. »

Euh…

Abolir quoi ? Interdire quoi ? Les relations amoureuses entre un homme et une femme ?

Et c’est quoi, cette histoire de religion ?

Tous les couples hétérosexu­els sont des grenouille­s de bénitier qui égrainent leur chapelet avant de passer à l’acte ?

Tous les hommes hétérosexu­els sont des batteurs de femmes ?

Et la seule façon pour les femmes de vivre enfin en sécurité est de devenir lesbiennes ?

L’EXTRÊME EXTRÊME GAUCHE

Madame Bouchard n’est pas une simple citoyenne ou une blogueuse à temps partiel.

Elle est à la tête d’une fédération qui représente des dizaines d’associatio­ns féministes à l’échelle nationale et qui est financée par de nombreux organismes tout ce qu’il y a de plus sérieux comme Condition féminine Canada, le Secrétaria­t à la condition féminine du gouverneme­nt du Québec et le ministère du Travail du Québec, ainsi que de nombreuses centrales syndicales (FTQ, FIQ, CSQ, SPFQ, FAE, etc.).

La FFQ a été fondée par Thérèse Casgrain en 1966, il y a 54 ans. Il n’aura fallu que quelques mois à Gabrielle Bouchard pour lui enlever tout ce qu’il lui restait de crédibilit­é.

Aujourd’hui, quand la FFQ prend position sur un sujet, tout le monde hausse les épaules.

On accorde plus de crédit à la Fédération des embouteill­eurs de boisson gazeuse citron-lime ou à l’Associatio­n des collection­neurs de bagues de cigares.

Ce n’est un secret pour personne : les organismes comme la FFQ penchent tous à gauche.

Ils sont tous plus ou moins dans le giron de Québec solidaire.

Mais il y a une différence entre la gauche et l’extrême extrême gauche.

INTERDIT AUX BLANCHES !

On s’ennuie de l’époque où Françoise David dirigeait la FFQ.

On ne flottait pas 15 000 pieds au-dessus du niveau de la mer, on parlait des vrais enjeux et tentait d’ériger des ponts entre les sexes.

Aujourd’hui, la FFQ est contrôlée par des adeptes de la théorie du genre et de l’intersecti­onnalité.

On planifie même d’organiser un événement interdit aux femmes blanches le 28 mars prochain !

Événement financé grâce à l’argent des contribuab­les et aux cotisation­s syndicales.

La question se pose : à quoi sert la FFQ et pourquoi nos gouverneme­nts continuent de la subvention­ner ?

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