L’ex de Gallese déplore le manque de surveillance
Une ancienne conjointe d’Eustachio Gallese croit qu’il aurait dû être surveillé plus étroitement durant sa semi-liberté et que sa véritable place est dans un hôpital psychiatrique.
La femme, qui est la mère des quatre enfants de Gallese, n’en revient pas que l’homme ait pu recourir aux services de travailleuses du sexe alors qu’il était en semi-liberté pour le meurtre de Chantal Deschênes, commis en 2004.
« Je n’étais pas au courant, il ne s’en est évidemment pas vanté. Mais ce n’est pas normal. […] C’est un violent, c’est un jaloux. Il a un problème psychologique, il faudrait qu’il soit dans un hôpital psychiatrique », clame la femme, qui a déjà subi les sévices de l’homme.
PAS NOUVEAU
« Il m’a déjà frappée. J’étais allée témoigner en cour contre lui », raconte-t-elle à propos d’un incident survenu en 1997.
« Avant les Fêtes, je voyais qu’il n’avait pas l’air là, dit cette ex-conjointe, qui a requis l’anonymat. Il était sur une grosse dépression.
« Ils ne le voyaient pas, là-bas, qu’il n’était pas bien ? questionne-t-elle à propos de la maison de transition où séjournait l’homme. Quand il venait chez nous, il pleurait tout le temps. »
L’argent ayant permis à Gallese de se payer des services sexuels proviendrait de l’emploi qu’il occupait depuis sa sortie de prison, d’après son ancienne conjointe.
RIEN À LUI
Selon les recherches effectuées par
le meurtrier n’avait pas d’actif puisqu’il avait cédé en 2004 sa maison et les hypothèques liées à son ex pour 1 $.
« Vu qu’il est nourri et logé en maison de transition, cet argent lui restait. Et il a sûrement décidé que c’était comme ça [chez une travailleuse du sexe] qu’il la dépenserait », estime l’avocat et ancien commissaire à la Commission des libérations conditionnelles (CLCC) Jean-Claude Boyer.
Ce dernier soulève toutefois le rôle de la maison de transition dans cette gestion du budget de l’accusé. Habituellement, les sorties d’argent doivent être étroitement surveillées.
D’autres experts remettent également en question la décision de la CLCC d’octroyer à Gallese des permissions de rencontrer des femmes pour assouvir ses besoins sexuels.
« Deux personnes du service correctionnel qui ont eu affaire à lui m’ont dit qu’il l’avait écrit dans le front », raconte le documentariste Yves Thériault à propos du risque de récidive.