La jeune conductrice aurait été surprise par un ski-doo
L’accident a causé la mort de l’étudiante de 22 ans à Sainte-Mélanie
SAINTE-MÉLANIE | Une étudiante universitaire a péri dans un face à face après avoir dérapé sur la chaussée glissante, vraisemblablement surprise par un motoneigiste qui sortait d’un sentier, dimanche, dans Lanaudière.
« Est-ce la brume qui a causé l’accident ? Est-ce la glace ? Il y avait un peu de tout », peine à s’expliquer Gaétan Tellier, qui a perdu sa fille unique de 22 ans, dimanche.
Tous les éléments semblaient rassemblés pour jouer en défaveur de Naggie Tellier, ce matin-là. Elle se rendait pourtant à son quart de travail comme à l’habitude, à bord de sa voiture Golf de Volkswagen, en direction de Joliette.
L’étudiante en criminologie à l’Université Laval y occupait un emploi à temps partiel à la rôtisserie Benny&Co.
Vers 10 h 30, la visibilité était partiellement réduite et la chaussée, mouillée.
Pour une raison qui demeure à élucider, la jeune femme de 22 ans a dévié de sa voie avant d’entrer en collision avec un véhicule qui circulait en sens inverse. Elle descendait alors une pente située à quelques kilomètres de la résidence familiale, à Sainte-Mélanie.
SURSAUT FATAL ?
La conductrice a succombé à ses blessures. Les trois occupants de l’autre automobile s’en sont sortis avec des blessures mineures.
Selon les informations obtenues par ses proches, tout porte à croire que celle-ci aurait été surprise par un motoneigiste qui sortait d’un sentier.
« Les enquêteurs m’ont dit qu’il était resté sur les lieux et a tout décrit ce qui s’était passé », raconte son père.
« A-t-elle fait le saut ? A-t-elle donné un coup de volant et dérapé ? se questionnet-il. Mais ça fait plusieurs accidents qui se produisent là. C’est toujours sur la glace. »
« C’est vraiment mal fait. Ça roule en fou et on ne voit pas quand une voiture s’en vient. En plus, les motoneiges doivent partager le pont et risquent de se faire frapper », s’insurge Danielle Delisle, qui demeure à proximité. La vitesse est limitée à 90 km/h sur ce pont.
La Sûreté du Québec tente présentement de déterminer les circonstances de l’accident. Hier, elle ne pouvait pas confirmer ou infirmer l’hypothèse de la motoneige.
«TOUTPOURELLE»
Par ailleurs, collègues, coéquipiers, proches et amis de la victime ont depuis souligné sa gentillesse, son sourire et son dynamisme sur les réseaux sociaux.
« C’était une fille travaillante, sportive. Elle avait tout pour elle, souffle son père. Je ne l’avais jamais vue autant en amour. »
« Ç’a tout de suite cliqué, confie son copain, Gabriel Boyer, 23 ans, défait par les événements. Elle avait tellement d’amour à donner. Elle disait avoir passé le plus bel été de sa vie avec moi. Tout était rose. »
Le ministère des Transports a indiqué qu’il devra prendre connaissance du rapport du coroner avant de déterminer si des correctifs doivent être apportés sur ce tronçon de route.