Décontaminer les eaux polluées grâce au soleil
Les professeurs My Ali El Khakani et Patrick Drogui, chercheurs à l’INRS, ont inventé une nouvelle méthode pour dégrader l’atrazine, l’un des pesticides les plus utilisés en Amérique du Nord. Comme expliqué par les chercheurs dans la revue Catalysis Today ce mois-ci, en combinant un nouveau matériau et la lumière du soleil, l’atrazine pourrait effectivement se dégrader. Le fantasme des deux chercheurs serait de construire des bassins, en bordure des champs, afin d’y traiter l’eau contaminée par ce pesticide, et ce, avant même qu’elle se rende dans les sites d’épuration que l’on connaît.
« La nanotechnologie (manipulation de structures physiques, chimiques ou biologiques à l’échelle du nanomètre) nous a permis de structurer la surface pour la rendre infiniment plus performante. On a augmenté la surface disponible pour interagir avec l’eau et la débarrasser du pesticide. »
- My Ali El Khakani, expert en matériaux nanostructurés, du Centre Énergie Matériaux Télécommunications de l’INRS
« L’atrazine fait partie des pesticides qui sont persistants dans l’environnement. Elle entre dans la catégorie des polluants émergents difficiles à dégrader. C’est un produit qui a tendance à consommer l’oxygène dans l’eau donc la flore aquatique en est privée. »
- Patrick Drogui, spécialiste en électrotechnologies et traitements des eaux, du Centre Eau Terre Environnement de l’INRS