UNE SÉRIE qui a du coeur
Patrick Huard tourne Escouade 99, une version québécoise de Brooklyn Nine-Nine
Une série policière ? Humoristique ? Personne d’autre que Patrick Huard ne pouvait se retrouver à la barre d’Escouade 99, l’adaptation de la populaire série américaine Brooklyn Nine-Nine, dont la première saison est actuellement en tournage à Québec.
« C’est un peu mon domaine », a lancé le réalisateur, entre deux prises, dans le poste de police qui a été recréé dans un ancien local commercial de la rue SaintFélix, à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Pièce maîtresse du succès colossal des comédies policières Bon Cop, Bad Cop, Patrick Huard estime qu’Escouade 99 possède un point commun avec deux autres de ses bébés, Les 3 p’tits cochons et Taxi-22 : elle a du coeur.
« C’est beaucoup sur l’amitié, comme Friends, Sex and the City, Cheers », dit-il. Les médias ont d’ailleurs pu avoir un aperçu du ton de cette « dramédie », hier, dans une scène où l’impassible commandant Raymond Célestin (Widemir Normil) ordonne au sergent-détective Max Lemieux (Mickaël Gouin) d’aller procéder à une arrestation.
CARTE BLANCHE
Présentée sur Club illico l’été prochain, Escouade 99 est la toute première adaptation étrangère autorisée par les producteurs de la série originale.
Ils ont donné « presque carte blanche » à ComediHa !, qui développe la version québécoise, dans la mesure où les éléments principaux de l’intrigue demeuraient les mêmes. « Ils nous ont dit de faire ce qu’on avait besoin de faire pour que ça marche au Québec », indique Patrick Huard.
Les Québécois ont quand même dû passer un test quand un membre de la haute direction de NBCUniversal, ayant droit de vie ou de mort sur l’adaptation, a visité le plateau.
« Il a passé trois jours derrière le moniteur avec nous et il a adoré ça. Il n’en revenait pas de la vitesse à laquelle on travaillait et de la grosseur de notre équipe. »
38 JOURS À QUÉBEC
Après 38 jours échelonnés depuis l’été, le tournage de la saison 1 d’Escouade 99 prendra fin la semaine prochaine. Absolument tout a été tourné à Québec avec le souci de montrer des coins de la ville qu’on voit rarement à l’écran. « C’est moins carte postale, plus urbain, plus rough », dit Patrick Huard.
Une deuxième saison est en développement. « Québecor Contenu et Club illico vont faire leur analyse quand ils verront les premiers épisodes qu’on va leur livrer, mais j’ai de bons espoirs qu’on aille de l’avant », souhaite le producteur Sylvain Parent-Bédard.