Le Journal de Montreal

VERNON ADAMS RÉCOMPENSÉ « C’était une priorité pour nous »

Le quart des Alouettes signe un nouveau contrat de trois ans – Danny Maciocia

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay@quebecorme­dia.com MATHIEU BOULAY

Pour la première fois depuis l’ère Anthony Calvillo, les Alouettes ont fait signer un contrat de longue durée à leur quart partant, hier.

Ils ont conclu une entente avec Vernon Adams Jr. qui lie le quart à la formation montréalai­se jusqu’à la fin de la saison 2022.

Le directeur général Danny Maciocia a annoncé que la dernière année du contrat, celui qui se terminait après la saison 2020, a été restructur­ée. Par la suite, il a ajouté deux autres saisons à l’entente.

« J’étais super excité de savoir que mon agent avait réussi à conclure une nouvelle entente avec les Alouettes, a mentionné Vernon Adams Jr. lors d’un point de presse tenu au Stade olympique. Ce n’était pas une priorité pour moi parce qu’il restait encore une année à mon contrat, mais je suis très heureux que ça soit réglé.

« La stabilité est la clé du succès. Elle est très importante. Je vais travailler encore 10 fois plus fort que l’an dernier. »

À pareille date en 2019, Adams était le quatrième quart de l’organisati­on. Son avenir n’était pas très prometteur. Puis, tout a changé lorsque son entraîneur Khari Jones a décidé de lui accorder une vraie chance.

Celui-ci n’a jamais regretté sa décision. Adams a terminé la saison régulière avec 24 passes de touché en plus d’en inscrire 12 avec ses jambes et un sur une réception. En 16 parties, il a amassé des gains aériens de 3942 verges, et 45 de ses passes ont franchi plus de 20 verges.

Il a ainsi aidé les Alouettes à participer aux éliminatoi­res pour la première fois depuis 2014 et à obtenir une première fiche positive depuis 2012 (10-8). Dans le vestiaire, il est devenu un des leaders incontesté­s de la formation montréalai­se.

LA MÊME MENTALITÉ

Lorsqu’il se présentera au prochain camp d’entraîneme­nt, Adams n’aura donc pas d’inquiétude pour son poste de partant. Ceux qui pensent qu’il va s’asseoir sur ses lauriers ne connaissen­t pas bien l’individu.

« Comme on le sait, il n’y a rien de garanti au football, a indiqué le pivot de 26 ans. J’aurai la même approche que l’an dernier. Je vais me pointer au camp comme si j’étais encore le quatrième quart de l’équipe, celui qui a tout à prouver.

« J’aurai encore le feu dans mes yeux et dans mon coeur. Je vais continuer de travailler fort. »

Adams a amorcé sa préparatio­n hivernale à Portland.

« J’ai agrandi le garage de mon domicile, a-t-il raconté. J’y ai installé mon gymnase avec des haltères pour faire mon entraîneme­nt quotidien. De plus, je lance le ballon au moins deux fois par semaine afin de garder mon bras en bonne condition. »

LE SOURIRE DE JONES

Adams va donc se pointer avec la tête en paix au prochain camp. Ça va faciliter la vie de l’entraîneur-chef Khari Jones. Les deux hommes seront

« à la même page » pour amorcer leur préparatio­n pour la saison 2020.

« Je suis très satisfait par cette nouvelle, a souligné Jones. Je suis excité et Danny [Maciocia] a fait du très bon boulot dans ce dossier. On n’a plus aucun doute sur l’identité de notre quart partant.

« L’an dernier, j’ai été impression­né par Vernon sur et à l’extérieur du terrain. Il est un des leaders de cette équipe. On veut atteindre les plus hauts sommets et je suis convaincu qu’il peut être celui qui nous y mènera. »

Jones aime diriger Adams en raison de son attitude dans les différente­s situations.

« Il veut toujours s’améliorer. Lorsqu’il a une journée plus difficile à l’entraîneme­nt, on sait qu’il va revenir en force le lendemain. C’est un compétiteu­r et un gagnant. »

Danny Maciocia a établi sa liste de priorités après son entrée en poste chez les Alouettes. L’une d’elles était d’accorder un nouveau contrat à Vernon Adams Jr.

« C’était une priorité pour nous avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes, a indiqué le directeur général des Alouettes. Ça envoie un message très clair à notre équipe, à nos partisans et à la ligue aussi pour montrer où on s’en va.

« On va être là, on va être présents et on sera compétitif­s. »

L’an dernier, les quarts Bo Levi Mitchell, Mike Reilly et Trevor Harris ont établi de nouveaux standards avec leurs nouveaux contrats. Mitchell et Reilly empochent chacun 750 000 $ par saison.

Selon différente­s sources, Adams aurait accepté une offre avec un salaire supérieur à 400 000 $ pour chacune des trois prochaines campagnes. Est-ce que Maciocia a réalisé un coup fumant ?

« C’est une entente qui est juste pour les Alouettes et pour Vernon Adams, a-t-il souligné. Je ne dirai jamais que j’ai fait signer un contrat à rabais. Si j’utilise le mot “rabais”, son agent va m’appeler dans les 15 minutes suivantes ! »

En accordant cette nouvelle entente à Adams, Maciocia voulait s’assurer que son quart partant ait toute sa concentrat­ion sur ses performanc­es pendant la prochaine saison.

« On ne voulait pas répondre à des questions au sujet de son statut au sein de l’équipe. Je voulais régler la situation rapidement. On est convaincus qu’on peut gagner avec lui. »

LEWIS : LE PROCHAIN ?

Le prochain gros dossier de Maciocia sera celui du receveur Eugene Lewis. L’Américain est dans le siège du conducteur alors qu’il a été le meilleur receveur des Alouettes au cours des deux dernières saisons.

L’agent de Lewis a eu des discussion­s avec l’homme de football des Alouettes, mais ils ne sont pas encore parvenus à une entente. Selon ce qu’on peut lire entre les lignes, les négociatio­ns seront serrées parce que la formation montréalai­se n’a pas une grosse marge de manoeuvre sous le plafond salarial.

Sans compter que les Alouettes doivent maintenant trouver un remplaçant à William Stanback dans le champ-arrière et qu’ils veulent améliorer leur ligne défensive.

« Il y a des décisions difficiles qui s’en viennent en raison du plafond salarial, a analysé Maciocia. Par contre, on peut dire mission accomplie après le travail réalisé au cours des deux dernières semaines. »

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PHOTO CHANTAL POIRIER Vernon Adams Jr. s’est mis sur son 31 pour sa rencontre avec les médias montréalai­s, hier.

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